Résumé de la décision
Mme A..., ressortissante ivoirienne, a saisi la cour administrative d'appel pour demander l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Bordeaux et d'un arrêté de la préfète de la Gironde, qui refusait le renouvellement de son titre de séjour, imposait une obligation de quitter le territoire français et fixait le pays de renvoi. La cour a conclu que la requête de Mme A. était manifestement dépourvue de fondement, rejetant ses demandes d’annulation et d’injonction tout en considérant que les éléments qu'elle produisait n’étayaient pas sa situation.
Arguments pertinents
1. Droit au respect de la vie privée et familiale : Mme A. soutenait que l'arrêté en litige violait son droit au respect de sa vie privée et familiale selon l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Toutefois, la cour a estimé que ses arguments ne démontraient pas de manière probante cette atteinte.
2. Méconnaissance de l'article L. 313-11 : Elle a évoqué une méconnaissance des dispositions du 11° de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, arguant qu’elle ne pouvait pas bénéficier d'un traitement approprié dans son pays d'origine. La cour a rejeté cet argument, soulignant que les éléments fournis (données statistiques de l'ONU) ne contestaient pas la conclusion du collège des médecins de l'OFII indiquant la possibilité de soins dans son pays (paragraphe 4).
3. Erreur manifeste d'appréciation : Mme A. a mentionné que l'obligation de quitter le territoire français était entachée d’une erreur manifeste d’appréciation mais, conformément à l’examen du tribunal de première instance, aucun élément nouveau ou pertinent n'a été apporté pour soutenir cette affirmation (paragraphe 5).
Interprétations et citations légales
- Droit au respect de la vie privée et familiale :
- La cour se réfère à l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, qui garantit le droit au respect de la vie privée et familiale. Cependant, elle conclut que la décision administrative contestée ne méconnaît pas ce droit sans contre-arguments probants de Mme A.
- Dispositions relatives au séjour des étrangers :
- Il est stipulé dans le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 que la carte de séjour temporaire "vie privée et familiale" doit être délivrée lorsque l’état de santé nécessite une prise en charge médicale, ce qui implique un examen du système de santé du pays d'origine. La cour a jugé que les éléments apportés par Mme A. étaient insuffisants pour contredire l'évaluation des soins en Côte d'Ivoire, soulignant que le système permettrait un traitement approprié.
- Procédure de rejet des requêtes :
- Conformément au code de justice administrative - Article R. 222-1, la cour a le pouvoir de rejeter sans instruction les requêtes manifestement dépourvues de fondement. Cette disposition a été fondamentale dans le rejet de la requête de Mme A., car elle n’a pas réussi à prouver ses allégations de manière suffisante.
En somme, la cour administrative d'appel a pris en compte les faits et les règles de droit applicables, a statué en considérant que les arguments présentés par Mme A. étaient insuffisants pour infirmer les décisions antérieures et a rejeté sa requête.