Résumé de la décision
La décision concerne une requête en suspension d'un permis de construire accordé par le maire de Fort-de-France à la société Logidom, et transféré ultérieurement à la société Ecogidom. Ce permis autorisait la construction d'un bâtiment industriel à usage d'entrepôt sur un site surplombant des habitations. Les propriétaires d'appartements dans la résidence La Perle ont contesté ce permis devant le tribunal administratif, qui a d'abord suspendu le permis, mais a ensuite rejeté la requête au fond comme tardive. Les requérants ont formé un appel, mais leur demande de suspension a également été rejetée par la cour. La cour a jugé leur nouvelle demande de suspension irrecevable, la qualifiant de demande sans éléments nouveaux ou faits justifiant une révision.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité de la demande : La cour a affirmé que la requête des requérants était manifestement irrecevable, car ils ne produisaient aucun fait nouveau. Ils critiquaient plutôt l'appréciation du juge des référés, ce qui ne correspondait pas à une véritable nouvelle demande.
Citation : "Une telle requête est manifestement irrecevable."
2. Non-modificabilité des décisions antérieures : En se basant sur l'article L. 521-4 du code de justice administrative, la cour a précisé que le juge ne pouvait pas modifier ses anciennes décisions à moins d'un élément nouveau, ce qui n'était pas le cas ici.
Interprétations et citations légales
1. Application de l'article L. 521-4 du code de justice administrative : Cet article stipule que le juge des référés peut modifier ses mesures au vu d'un élément nouveau. Cela implique que sans une telle nouveauté, l'arrêté initial doit rester en vigueur.
Citation légale : "Si l'article L. 521-4 du code de justice administrative permet au juge des référés... de mettre fin, au vu d'un élément nouveau, ces dispositions ne sauraient être utilement invoquées lorsque le juge des référés a rejeté purement et simplement une requête."
2. Cadre de la recevabilité des requêtes : Le rejet de la requête par la cour repose sur le principe fondamental de la recevabilité, qui est cruciale dans le cadre contentieux. La cour a souligné que la critique de l'appréciation du juge des référés ne peut justifier une nouvelle demande de suspension.
Citation : "La présente requête s'analyse en réalité comme une nouvelle demande de suspension."
Cette décision illustre l'importance de suivre les délais de recours et de fournir des éléments nouveaux dans les procédures de suspension visant des permis de construire, et clarifie le processus par lequel les décisions des juges de première instance peuvent être contestées.