Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. A..., représenté par son avocat, conteste le jugement du 20 décembre 2018 qui a confirmé l'arrêté du préfet de la Gironde du 7 septembre 2018 lui refusant une autorisation de séjour. Il demande à la cour administrative d'appel d'annuler ce jugement et cet arrêté, d'enjoindre au préfet de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour, et de condamner l’État à verser des dommages et intérêts. La cour a rejeté la requête, considérant qu’elle était manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Vice de procédure : M. A... argue que le préfet n’a pas justifié de la réalité de l'examen de la demande d'autorisation de travail par la DIRECCTE. Cependant, la cour a constaté que le refus d'autorisation de travail du préfet du 21 août 2018 démontrait que la DIRECCTE avait bel et bien examiné la demande.
- Citation portée : "ce moyen sera écarté."
2. Motivation de la décision : L’appelant soutient que la décision de refus d'autorisation de travail du 24 avril 2018 n’a pas été communiquée, argumentant que cela entache la décision de refus de séjour. La cour a noté que le refus était basé sur la décision de refus du 21 août 2018, et non sur celle du 24 avril.
- Citation portée : "ce moyen sera écarté."
3. Erreur manifeste d'appréciation et motifs d'incompétence : M. A... réitère des arguments antérieurs concernant l'insuffisante motivation de la décision de refus, des erreurs manifesets d'appréciation, et une prétendue incompétence du signataire de la décision. La cour estime que ces motifs n’apportent pas d’éléments nouveaux et confirme que les premiers juges n’ont pas commis d’erreurs dans leur évaluation.
- Citation portée : "il ne ressort pas des pièces du dossier que les premiers juges auraient... commis une erreur en écartant ces moyens."
4. Illégalité de la décision de renvoi : Finalement, M. A... conteste la légalité de la décision fixant le pays de renvoi, en se basant sur l’illégalité de la décision portant obligation de quitter le territoire. La cour rejette cet argument car elle a déjà établi que l'obligation de quitter le territoire était légale.
- Citation portée : "le moyen tiré de l'exception d'illégalité de cette décision... ne peut être accueilli."
Interprétations et citations légales
Dans la décision, la cour administrative d'appel se réfère au Code de justice administrative - Article R. 222-1 concernant la possibilité de rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement. Cet article stipule que "les présidents des cours administratives d'appel... peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter... les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
Le raisonnement de la cour insiste sur le principe que la charge de la preuve en matière de vice de procédure ou d'illégalité incombe à la partie qui les invoque. En ce sens, M. A... n'a pas apporté d'éléments nouveaux pour démontrer l'illégalité ou l'incompétence alléguée.
En somme, la cour a appliqué une interprétation stricte du droit administratif, rejetant les arguments de M. A... qui n'apportaient pas de preuves substantielles. Cela souligne l'importance d’une argumentation solide en matière de droit des étrangers et des recours administratifs.