Résumé de la décision
M. B..., de nationalité égyptienne, a contesté l'arrêté du 21 juillet 2020 par lequel la préfète de la Gironde a refusé de renouveler son titre de séjour, l'ayant obligé à quitter le territoire français. Il a saisi le tribunal administratif de Bordeaux, qui a rejeté sa demande le 2 décembre 2020. M. B... a alors fait appel de cette décision. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, considérant que la préfecture n'avait pas commis d'erreur manifeste d'appréciation et que la situation de santé de M. B... ne justifiait pas un maintien en France selon les critères juridiques applicables.
Arguments pertinents
1. Appréciation de l'intégration en France : La cour a noté que M. B... ne présentait pas d’attaches solides en France. Le tribunal a justifié sa décision en affirmant que "M. B... n'est pas dépourvu d'attaches dans son pays d'origine" et qu'il n'a pas démontré d'intégration plus profonde, soulignant l'absence de liens familiaux, de responsabilités (en tant que célibataire et sans enfants) et d'engagements professionnels justifiés par des preuves concrètes.
2. Conditions de séjour en raison de la santé : Concernant l'état de santé de M. B..., le jugement fait référence aux dispositions de l’article L. 511-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers (CESEDA) qui stipulent que pour éviter l'obligation de quitter le territoire, l'étranger doit prouver que son état nécessite une prise en charge médicale ne pouvant être assurée dans son pays d'origine. La cour a conclu que, même si M. B... avait des problèmes de santé, son état ne justifiait pas le maintien en France, car "l'Office français de l'immigration et de l'intégration a émis l'avis que son état de santé nécessitait une prise en charge médicale dont le défaut ne devrait pas entraîner de conséquences d'une exceptionnelle gravité".
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers - Article L. 511-4 : Cet article stipule explicitement les cas dans lesquels un étranger ne peut faire l'objet d'une obligation de quitter le territoire. Il mentionne que pour bénéficier de cette protection, l’étranger doit prouver que son état de santé entraîne des conséquences d'une exceptionnelle gravité si des soins appropriés ne sont pas disponibles dans son pays d'origine. M. B... n'ayant pas fourni d'éléments probants pour contredire le rapport de l’Office français de l’immigration, la préfecture respectait les exigences légales.
2. Erreur manifeste d'appréciation : La décision de la cour repose sur l'appréciation relative à l'intégration sociale et professionnelle de M. B... en France. La cour précise que la préfète a correctement évalué la situation en écartant le moyen tiré de l'erreur manifeste, indiquant que "c'est à bon droit que le tribunal administratif de Bordeaux a écarté le moyen tiré de l'erreur manifeste qu'aurait commise la préfète dans l'appréciation de sa situation."
Ainsi, cette décision montre une stricte application des textes en matière de droit des étrangers, mettant en avant la nécessité de la preuve tangibles lors des demandes de séjour, particulièrement dans un contexte de santé vulnérable.