Résumé de la décision
M. A... a été un militaire jusqu'au 1er juillet 2014 et a contesté une lettre du 29 juillet 2015 par laquelle le centre expert des ressources humaines de la solde (CERHS) l'informait de son obligation de rembourser 726,59 euros de trop-perçus de rémunération. Après un recours gracieux resté sans réponse, M. A... a saisi le tribunal administratif de Toulouse, qui a rejeté sa demande. En appel, la cour a confirmé ce jugement en considérant que la lettre contestée était une mesure préparatoire et donc insusceptible de recours.
Arguments pertinents
1. Mesure préparatoire insusceptible de recours : La lettre du CERHS du 29 juillet 2015 annonçant le recouvrement de la somme due n'est pas un acte décisoire mais une communication préparatoire. La cour précise que cette lettre, bien qu’informant le militaire d’un futur titre de perception, ne saurait faire l'objet d'un recours.
- Citation : "La lettre, par laquelle l'administration informe un militaire qu'il doit rembourser une somme indument payée... n'est, en dépit des indications portées sur le titre de perception, pas susceptible de recours."
2. Irrecevabilité des conclusions : La cour a déclaré irrecevables les conclusions de M. A... tendant à annuler la lettre en raison de son caractère préparatoire, ainsi que celles visant à obtenir la décharge de la somme due.
- Citation : "les conclusions de M. A... tendant à l'annulation du courrier du commandant... ainsi que celles tendant, en conséquence, à la décharge de la somme correspondante, sont irrecevables et ne peuvent qu'être rejetées."
Interprétations et citations légales
Dans sa décision, la cour s'appuie sur les principes contenus dans le Code de justice administrative, et spécifiquement l'article L. 761-1, qui régit les frais d'instance. Cet article stipule que les frais ne peuvent être mis à la charge de l'État que s'il est partie perdante dans le litige.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : "Les frais exposés par une partie ne peuvent être mis à la charge de l'État que lorsque celui-ci, en tant que partie, perd le procès."
La cour a statué que l'État n'ayant pas été partie perdante dans l’affaire de M. A... ne pouvait être condamné à verser des frais, ce qui renforce l'idée que la lettre du CERHS ne constitue pas un acte décisoire susceptible de recours. Cela illustre la distinction entre les mesures préparatoires et les actes administratifs définitifs, ayant des implications explicites pour l'accès aux voies de recours.
Ce raisonnement permet de clarifier la portée des décisions administratives et le cadre juridique des recours administratifs, tout en soulignant l'importance d'une démarche correcte dans le cadre des procédures de remboursement imposées.