Résumé de la décision
M. et Mme C... appellent du jugement du tribunal administratif de la Guadeloupe du 28 février 2019, qui a rejeté leur demande visant à annuler la décision de l'administration fiscale leur ayant implicitement refusé le remboursement d'un trop-perçu de 29 257,94 euros. Ils soutiennent qu'ils n'étaient plus redevables de la créance de 11 837 euros et qu'ils avaient versé une somme supérieure (143 578 euros) au Trésor public entre 2009 et 2014. La cour rejette leur appel, constatant que le rejet de la créance par le juge commissaire n'impacte pas l'exigibilité de ladite créance, et qu'ils n'ont pas prouvé leur droit au remboursement du trop-perçu.
Arguments pertinents
1. Sur l'exigibilité des créances fiscales : La cour a établi que le rejet de la déclaration de créance par le juge-commissaire n'a pas d'impact sur la réalité des obligations fiscales des appelants. Ces derniers ne s'acquittant pas de l'impôt sur le revenu, de la taxe d'habitation et de la taxe foncière pour 2013, la créance de 11 837 euros demeure exigible.
2. Sur le remboursement du trop-perçu : M. et Mme C... n'ont pas réussi à prouver leur droit à un remboursement de 29 257,94 euros. La cour a précisé qu'ils n'ont pas deducted leurs obligations fiscales ultérieures, notamment la créance de 11 837 euros, de la somme versée au Trésor public. En conséquence, ils n’établissent pas l’existence d’un trop-perçu.
Citation pertinente :
« Il résulte de l'instruction, notamment des écritures des appelants, que cette créance concernait l'impôt sur le revenu, la taxe d'habitation et la taxe foncière dues par ceux-ci au titre de l'année 2013 et que ces impositions n'avaient fait l'objet d'aucun règlement à la date du 7 février 2014. »
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs textes de loi ont été interprétés :
- Sur le remboursement des trop-perçus : La cour se base sur le Code général des impôts, qui définit les modalités de remboursement d’un trop-perçu. La condition d’exigibilité des créances fiscales a été centrale dans cette affaire.
- Code général des impôts - Article concernant le remboursement des trop-perçus : Bien que le passage exact ne soit pas cité, il doit être entendu que les créances fiscales doivent être réglées avant tout remboursement.
- Sur les procédures de liquidation judiciaire : L’impact du jugement du juge commissaire a été évalué. La cour souligne que le rejet d’une créance en liquidation judiciaire n'efface pas les obligations fiscales sous-jacentes qui restent exigibles.
- Code de commerce - Article relatif à la déclaration de créances : Bien que le texte ne soit pas cité directement, la mention de l'ordonnance du juge commissaire s’appuie sur les procédures de liquidation prévues par le Code.
Cette décision souligne l'importance de prouver l'absence de dettes et de respecter l'exigibilité des obligations fiscales lors de demandes de remboursement de trop-perçus, tout en précisant que les situations de liquidation judiciaire ne dispensent pas des obligations fiscales.