Résumé de la décision
M. B... C..., un ressortissant pakistanais né en 2000, a été en France de manière irrégulière depuis 2016. Il a demandé un titre de séjour temporaire pour des raisons humanitaires, mais le préfet de l'Oise a rejeté sa demande par un arrêté du 3 août 2018, lui ordonnant de quitter le territoire français. M. B... C... a contesté cette décision devant le tribunal administratif d'Amiens, qui a rejeté sa demande. En appel, la cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, considérant que la décision du préfet n'était pas entachée d'une erreur manifeste d'appréciation et ne portait pas atteinte de manière disproportionnée à son droit au respect de la vie privée et familiale.
Arguments pertinents
1. Absence d'attaches familiales en France : La cour a noté que M. B... C... n'a pas démontré qu'il était dépourvu d'attaches familiales dans son pays d'origine, où résident ses parents et sa sœur. Cela a été un facteur déterminant dans l'évaluation de sa demande de titre de séjour. La cour a affirmé que "M. B... n'établit pas être dépourvu d'attaches familiales dans son pays d'origine".
2. Considérations humanitaires : La cour a conclu que l'admission au séjour de M. B... C... ne répondait pas à des considérations humanitaires ou à des motifs exceptionnels, malgré ses efforts pour poursuivre ses études en France. Elle a déclaré que "il ne ressort pas des pièces du dossier que l'admission au séjour de M. B... C... répondrait à des considérations humanitaires".
3. Droit au respect de la vie privée et familiale : La cour a également rejeté l'argument selon lequel la décision du préfet portait atteinte de manière disproportionnée au droit au respect de la vie privée et familiale de M. B... C..., en affirmant que "le moyen tiré de la méconnaissance des stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales doit dès lors être écarté".
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-14 : Cet article stipule que la carte de séjour temporaire peut être délivrée à un étranger dont l'admission au séjour répond à des considérations humanitaires, sauf si sa présence constitue une menace pour l'ordre public. La cour a interprété cet article en considérant que M. B... C... ne justifiait pas de circonstances exceptionnelles qui auraient pu justifier son admission au séjour.
2. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a examiné si la décision du préfet portait atteinte à ce droit, concluant que les liens familiaux de M. B... C... dans son pays d'origine ne justifiaient pas une protection au titre de cet article, car il n'a pas démontré l'absence de liens en France.
En somme, la décision de la cour repose sur une évaluation rigoureuse des circonstances personnelles de M. B... C..., en lien avec les dispositions légales applicables, et souligne l'importance des attaches familiales dans l'appréciation des demandes de titre de séjour.