Résumé de la décision :
M. D...B..., gardien de la paix, a interjeté appel d'une ordonnance du 2 juin 2017 qui avait rejeté sa demande d'annulation de sa notation professionnelle pour l'année 2016, ainsi que la décision implicite de rejet de son recours gracieux. La cour a annulé l'ordonnance du tribunal administratif de Lille, considérant que la demande de M. B... n'était pas irrecevable, du fait que sa requête respectait les exigences de présentation des pièces jointes. L'affaire a été renvoyée devant le tribunal administratif pour un nouvel examen.
Arguments pertinents :
1. Irrecevabilité de la requête : Le président de la 3ème chambre du tribunal administratif de Lille avait rejeté la demande au motif d'irrecevabilité. Cependant, la cour a déterminé que M. B... avait effectivement respecté les conditions de transmission des pièces jointes, notamment en numérotant et en signetant correctement chaque pièce en fonction de l'inventaire.
2. Droit à une nouvelle appréciation : La cour a souligné que M. B... avait droit à un examen de sa demande sur le fond, étant donné que les conditions procédurales fixées par le code avaient été respectées. La citation suivante illustre ce point : « la présentation des pièces jointes est conforme à leur inventaire détaillé... ».
Interprétations et citations légales :
Dans cette décision, plusieurs considérations juridiques sont mises en avant, notamment :
1. Code de justice administrative - Article R. 414-3 : Cet article stipule que la soumission d'une requête doit respecter des exigences spécifiques concernant la présentation des pièces jointes. Il est précisé que « lorsque le requérant transmet, à l'appui de sa requête, un fichier unique comprenant plusieurs pièces, chacune d'entre elles doit être répertoriée par un signet la désignant... sous peine d'irrecevabilité de la requête ».
2. Examen de la régularité formelle : La cour a interprété que le non-respect des règles de présentation des pièces ne fait pas automatiquement obstacle à l’examen du fond si la conformité est finalement établie. Cela permet d’assurer que le justiciable ne soit pas pénalisé par des erreurs de forme qui ne compromettent pas l’information réelle fournie par les pièces annexées.
En somme, cette décision met en lumière l'importance d'une analyse constructive des exigences procédurales, tout en garantissant le droit d'accès à la justice pour les requérants.