Résumé de la décision
La décision concerne Mme A..., qui a déposé une requête devant la cour pour contester un jugement du tribunal administratif de Rouen ainsi qu'une décision du directeur départemental de sécurité publique de l'Hérault. Elle a demandé l'annulation de ces décisions et sollicité des indemnités pour préjudice matériel et moral. La cour a rejeté la requête pour cause de tardivité, estimant que Mme A... n'avait pas respecté le délai d'appel de deux mois suite à la notification du jugement contesté.
Arguments pertinents
1. Tardivité de la requête : Le ministre de l'intérieur a soutenu que la requête de Mme A... était tardive. La cour a conclut que la notification du jugement avait été effectuée correctement car le pli avait été renvoyé au tribunal avec la mention "destinataire inconnu à l'adresse".
- Citation pertinente : "la notification du jugement attaqué doit être regardée comme ayant eu lieu régulièrement au plus tard le 30 juillet 2014".
2. Responsabilité de la requérante : Mme A... n’avait pas fait connaître son changement d'adresse au tribunal, ce qui a compromis sa capacité à respecter le délai d’appel.
- Citation pertinente : "Mme A... n'allègue pas avoir demandé au service postal de faire suivre son courrier"
3. Conclusion sur l'irrecevabilité : En conséquence, la requête a été jugée irrecevable en raison du non-respect du délai légal.
- Citation pertinente : "sa requête qui n'a été enregistrée au greffe de la cour que le 2 février 2015, soit au-delà du délai d'appel de deux mois, est tardive et, par suite, irrecevable".
Interprétations et citations légales
1. Délai d’appel : La cour s'est référée à certains articles du Code de justice administrative qui régissent la notification des décisions et les délais d'appel.
- Citation légale : "Code de justice administrative - Article R. 811-2 : 'Sauf disposition contraire, le délai d'appel est de deux mois.'"
- Citation légale : "Code de justice administrative - Article R. 751-3 : 'Sauf disposition contraire, les décisions sont notifiées... par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.'"
2. Notion de notification : La cour a précisé que la notification est considérée comme ayant eu lieu même en cas de retour de courrier si la partie n'a pas tenu à jour ses coordonnées.
- Interprétation : Ici, la notification est validée bien que Mme A... n’ait pas été présente à l’adresse indiquée, soulignant l'importance pour les parties de maintenir leurs informations de contact à jour.
En somme, la décision illustre l'importance des délais dans la procédure administrative ainsi que la responsabilité des parties de veiller à la mise à jour de leur adresse pour recevoir les notifications officielles.