Résumé de la décision
La cour administrative d'appel a examiné la requête de M. et Mme A..., qui contestaient un jugement du tribunal administratif de Grenoble daté du 6 avril 2017. Dans ce jugement, le tribunal avait rejeté leur demande de décharge des cotisations d'impôt sur le revenu et des contributions sociales, considérant que des sommes encaissées par M. A..., initialement destinées à des sous-traitants, constituaient des rémunérations occultes. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, rejetant la requête des requérants pour l'insuffisance de leurs arguments et le manque de preuve.
Arguments pertinents
1. Sur l’imposition des revenus occultes : L'administration fiscale a considéré que les sommes encaissées par M. A... équivalaient à des rémunérations occultes, imposables selon l'article 111 du Code général des impôts, et ce, même en l'absence de rehaussements d'impôt sur les sociétés.
> "En vertu du c) de l'article 111 de ce code : 'Sont notamment considérés comme des revenus distribués : (...) c.) les rémunérations et avantages occultes (...)'."
2. Sur la charge de la preuve : La cour a expliqué que M. et Mme A... doivent prouver l'exagération des impositions contestées. Ils ont soutenu que les sommes en litige étaient des prêts, mais n'ont fourni aucune preuve convaincante à l'appui de cette affirmation.
> "M. et Mme A... ayant tacitement accepté les rectifications en cause... aucune justification n'est produite à l'appui de cette allégation dépourvue de toute vraisemblance, qui ne peut, dès lors, être tenue pour établie."
Interprétations et citations légales
1. Code général des impôts - Article 109 : Cet article définit les sommes considérées comme revenus distribués, précisant que tous les bénéfices non mis en réserve ou incorporés au capital doivent être imposés. La cour a confirmé que cela s'appliquait également aux revenus considérés comme occultes.
> "Aux termes du 1. de l'article 109 du code général des impôts : 'sont considérés comme revenus distribués : 1°) tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital (...)'."
2. Code général des impôts - Article 111 (c) : Cet article traite des rémunérations occultes, permettant à l'administration fiscale de requalifier des sommes encaissées comme des revenus distribués.
> "En vertu du c) de l'article 111 de ce code : 'Sont notamment considérés comme des revenus distribués : (...) c.) les rémunérations et avantages occultes (...)'."
3. Livre des procédures fiscales - Article R. 194-1 : Cet article impose aux requérants de prouver l'exagération des impositions contestées, ce qui a joué un rôle clé dans la décision de la cour.
> "M. et Mme A... ayant tacitement accepté les rectifications en cause supportent, en application de l'article R. 194-1 du livre des procédures fiscales, la charge de prouver l'exagération des impositions qu'ils contestent."
En résumé, la décision de la cour repose sur une application rigoureuse des dispositions fiscales pertinentes et souligne l'importance de la présentation de preuves à la charge des contribuables dans le cadre des litiges fiscaux.