Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. C..., propriétaire de parcelles sur la commune de Lainsecq, a contesté l'ordonnance du président du tribunal administratif de Dijon qui avait rejeté sa demande d'annulation de la décision de la commission départementale d'aménagement foncier (CDAF) du 24 juillet 2015. M. C... soutenait que la procédure de remembrement était illégale et que ses droits en tant que propriétaire n'avaient pas été respectés. Cependant, le tribunal a jugé que M. C... n'avait pas qualité pour agir, car il n'avait pas contesté les attributions qui lui avaient été faites dans le cadre des opérations de remembrement. Par conséquent, sa requête a été rejetée.
Arguments pertinents
1. Intérêt à agir : Le tribunal a affirmé que seuls les propriétaires de parcelles incluses dans le périmètre des opérations de remembrement peuvent contester les décisions de la CDAF. M. C... n'ayant pas contesté les attributions qui lui avaient été faites, il n'avait pas d'intérêt à agir. Le tribunal a précisé : « Seuls les propriétaires de parcelles incluses dans le périmètre des opérations de remembrement ont qualité pour déférer au juge de l'excès de pouvoir lesdites opérations. »
2. Irrecevabilité de la demande : Le président du tribunal a rejeté la demande de M. C... pour irrecevabilité manifeste, soulignant que les éléments soulevés par M. C... ne relevaient pas de la compétence de la CDAF. Le tribunal a conclu que M. C... n'était pas fondé à contester la décision de la CDAF, car il n'avait pas contesté les attributions le concernant.
Interprétations et citations légales
1. Code rural et de la pêche maritime : Les dispositions relatives aux opérations de remembrement sont régies par le Code rural et de la pêche maritime. En particulier, l'article pertinent stipule que seuls les propriétaires concernés peuvent contester les décisions de la CDAF. Cela souligne l'importance de l'intérêt à agir dans le cadre des recours administratifs.
2. Code de justice administrative : Le tribunal a appliqué les principes de l'excès de pouvoir, en se basant sur le fait que M. C... n'avait pas contesté les attributions qui lui avaient été faites. Cela est en ligne avec les dispositions du Code de justice administrative, qui précisent que le juge ne peut examiner que les recours fondés sur des moyens pertinents et recevables.
En conclusion, la décision du tribunal administratif de Dijon repose sur une interprétation stricte des conditions d'intérêt à agir et de la compétence des instances administratives, confirmant ainsi la nécessité pour les requérants de démontrer leur qualité à agir pour contester des décisions administratives.