Résumé de la décision
M.D..., ressortissant algérien, a demandé l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Lyon qui rejetait sa demande contre une décision du préfet du Rhône refusant de lui délivrer un certificat de résidence de dix ans sur le fondement de l'article 7 bis b) de l'accord franco-algérien. M.D... soutenait que cette décision était entachée d'erreurs de fait et de droit concernant les ressources de sa fille, qu'elle méconnaissait l'accord franco-algérien ainsi que l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. La cour a décidé de rejeter sa requête, considérant que les arguments soulevés étaient les mêmes que ceux déjà examinés et rejetés en première instance.
Arguments pertinents
1. Erreurs de fait et de droit : M.D... a soutenu que la décision du préfet contenait une erreur quant au montant des ressources de sa fille en omettant de prendre en compte les prestations familiales et sociales. La cour a observé que le requérant n'a pas fourni d'éléments supplémentaires en appel pour justifier ses allégations : "le requérant n'apporte aucun élément ou justification supplémentaire en appel".
2. Méconnaissance de l'article 7 bis b) : Il a également été soutenu que le préfet avait méconnu les stipulations de l'accord franco-algérien en ce que la fille de M.D... avait des ressources suffisantes pour le soutenir. La cour a déclaré que les arguments n'étaient pas nouveaux et ont donc été écartés : "ces moyens doivent dès lors être écartés".
3. Violation de l'article 8 de la CEDH : M.D... a revendiqué une atteinte à son droit au respect de sa vie familiale sous l'angle de l'article 8 de la Convention européenne. Cette allégation a également été rejetée au motif qu'aucun fait nouveau n'a été présenté.
Interprétations et citations légales
1. Accord franco-algérien - Article 7 bis b) : Cet article stipule que les ascendants à charge d'un ressortissant algérien ayant des ressources suffisantes peuvent obtenir un certificat de résidence. La cour a examiné la question de savoir si les ressources de la fille de M.D... répondaient à cette exigence, mais a conclu à l'insuffisance des arguments fournis pour établir ces ressources.
2. Constitutionnalité et CEDH : L'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme garantit le droit au respect de la vie privée et familiale, mais son application nécessite une preuve que la situation du requérant justifie l'octroi d'un certificat de résidence. La cour a constaté que M.D... n'a pas prouvé que son renvoi en Algérie porterait atteinte à son droit à la vie familiale.
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article prévoit le remboursement des frais de justice, mais la cour a rejeté la demande de M.D... en raison du rejet de ses fondements et des conclusions accessoires, argumentant que l'État n'était pas tenu de rembourser les frais liés à cette procédure.
En conclusion, la cour a validé la décision du tribunal administratif, établissant qu'aucun fait nouveau n'était apporté pour remettre en cause les analyses antérieures.