Résumé de la décision :
M. B..., un citoyen comorien ayant sollicité un titre de séjour en France pour des raisons liées à sa vie privée et familiale, a vu sa demande rejetée par le préfet des Bouches-du-Rhône le 16 avril 2021. Il a ensuite contesté ce refus devant le tribunal administratif, mais sa requête a été rejetée par ordonnance le 7 juillet 2021. M. B... a fait appel de cette décision, demandant l'annulation de l'ordonnance et de l'arrêté préfectoral, ainsi qu'une injonction au préfet de réexaminer sa demande. Cependant, la cour a jugé cette requête manifestement dépourvue de fondement et l'a rejetée.Arguments pertinents :
1. Insuffisance des éléments de preuve :La cour a relevé que M. B... n'a apporté aucune pièce nouvelle en appel, se contentant de répéter ses arguments formulés en première instance. Le premier juge avait déjà souligné le nombre très limité de documents justificatifs présentés par M. B..., ce qui a conduit à la conclusion que ses assertions étaient dépourvues de fondement solide.
2. Absence de critique substantielle :
Le requérant n'a pas critiqué les motifs du rejet initial, se limitant à des affirmations sans preuves directes. La référence à un précédent jugement, sans lien pertinent avec sa situation, n'est pas suffisante pour contredire les conclusions des juges de première instance. La cour a souligné que la jurisprudence citée ne pouvait pas être utile dans le cadre de son cas.
Interprétations et citations légales :
1. Article R. 222-1 du code de justice administrative :Cet article précise que les présidents des formations de jugement peuvent, par ordonnance, rejeter les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement. En l'espèce, la cour a explicitement qualifié la requête de M. B... comme :
> "manifestement dépourvue de fondement, au sens des dispositions du dernier alinéa de l'article R. 222-1 du code de justice administrative".
2. Importance des pièces justificatives :
Le manque de documents concrets pour soutenir sa situation personnelle a été central dans le raisonnement de la cour. Le juge a insisté sur la nécessité d'éléments tangibles pour appuyer une demande de titre de séjour, comme le montre la déclaration :
> "les pièces et assertions de l'intéressé étaient manifestement insusceptibles de venir au soutien du moyen tiré d'une erreur manifeste d'appréciation de sa situation personnelle."
3. Observation sur la référence jurisprudentielle :
La cour a précisé que citer une jurisprudence sans lien avec la situation du requérant est insuffisant, car le précédent cité concernait des circonstances distinctes, illustrant ainsi le principe selon lequel :
> "la seule référence [...] à un précédent jugé [...] ne peut être regardée […] comme de nature à critiquer utilement l'ordonnance rendue".
Ces éléments montrent la clarté des exigences en matière de justification dans le cadre de demandes de titre de séjour et indiquent le rôle primordial des documents factuels dans l'appréciation des situations personnelles par l'administration et la justice.