Résumé de la décision
Dans cette affaire, Mme D..., de nationalité ukrainienne, a contesté en appel un jugement du tribunal administratif de Nice, qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté du préfet des Alpes-Maritimes du 9 mai 2019. Cet arrêté avait refusé de lui délivrer un titre de séjour et l'avait sommé de quitter le territoire français. La Cour d'appel a déclaré la requête de Mme D... manifestement dépourvue de fondement, se basant sur un manque d'éléments nouveaux et le fait que les moyens soulevés n'avaient pas été présentés au tribunal administratif. La décision a rejeté sa demande en toutes ses conclusions.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité du moyen non soulevé : La Cour a statué que Mme D... n'avait pas soulevé le moyen de méconnaissance de l'article 6 de l'arrêté du 27 décembre 2016 dans ses mémoires, donc le jugement attaqué n'était pas irrégulier à cet égard. Cela se traduit par le raisonnement suivant : « Mme D... n'a, dans aucun des deux mémoires qu'elle a produits devant le tribunal administratif, soulevé le moyen tiré de la méconnaissance de l'article 6 de l'arrêté […] ».
2. Absence d'examen complémentaire : La Cour a rejeté le moyen qui contestait l'avis des médecins de l'OFII, en soulignant que Mme D... n'a pas prouvé qu'elle aurait été convoquée pour des examens médicaux supplémentaires. Ainsi, le moyen tiré de l'irrégularité de l'avis du collège de médecins a été écarté : « Mme D..., qui n'établit ni même n'allègue qu'elle aurait été convoquée […] ne peut utilement soutenir que l'avis […] est irrégulier ».
3. Réitération des moyens déjà examinés : La Cour a noté que les autres moyens soulevés par Mme D... dans sa requête d'appel étaient simplement des répétitions de ceux déjà analysés en première instance. Cela justifie le rejet de ces arguments : « Les autres moyens de la requête de Mme D... ne sont que la réitération des moyens soulevés en première instance sans qu'y soit ajouté aucun élément nouveau ».
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : La décision s'appuie sur les dispositions du code de justice administrative, spécifiquement l'article R. 222-1, qui permet de rejeter par ordonnance les requêtes manifestement dépourvues de fondement. La Cour a appliqué cette disposition pour justifier le rejet de la requête de Mme D... : « la requête d'appel de Mme D..., manifestement dépourvue de fondement, doit être rejetée ».
2. Arrêté du 27 décembre 2016 : La Cour a évoqué cet arrêté dans le cadre de l'absence d'examen médical suffisant. La notion de respect des procédures énoncées dans l'article 6 est cruciale, mais la Cour a constaté l'absence de preuves que Mme D... avait été appelée à des examens, justifiant ainsi l'absence de prise en compte de sa contestation.
3. Droit à la vie privée et familiale - Article 8 de la CEDH : Bien que Mme D... ait invoqué l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, la Cour n'a pas trouvé suffisamment d'éléments nouveaux étayant son argumentation, ce qui a conduit à écarter ses revendications sur ce fondement.
En résumé, la Cour a mis en avant l'absence de nouveaux arguments et a confirmé que les moyens de Mme D... étaient insuffisants pour contester le jugement initial, entraînant ainsi le rejet de sa demande.