Résumé de la décision :
M. B..., de nationalité marocaine, a déposé une requête pour annuler un jugement du tribunal administratif de Marseille daté du 29 avril 2021, qui rejetait sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 14 octobre 2020. Cet arrêté refusait de lui délivrer un titre de séjour et l'obligeait à quitter le territoire français dans un délai de trente jours. En appel, la cour a rejeté la requête de M. B..., considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement, notamment en n'apportant pas d'éléments pertinents permettant de remettre en cause les motifs du tribunal de première instance.
Arguments pertinents :
1. Erreur manifeste d'appréciation : M. B... prétendait que le jugement était basé sur une erreur manifeste d'appréciation. Cependant, la cour a statué que le juge d'appel ne doit pas se prononcer sur la légitimité des motivations des premiers juges, mais plutôt sur les moyens directement dirigés contre la décision administrative. La cour a indiqué : « M. B... ne peut donc utilement se prévaloir de l'erreur manifeste d'appréciation qu'auraient commises les premiers juges pour contester la régularité du jugement attaqué. »
2. Méconnaissance des dispositions légales : La cour a également jugé que les moyens invoqués par M. B..., notamment en ce qui concerne la méconnaissance de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, ne pouvaient être accueillis. La cour a précisé que « le requérant ne faisant état devant la Cour d'aucun élément pertinent permettant de les remettre en cause valablement. »
3. Délai de départ : M. B... contestait également la décision portant obligation de quitter le territoire, soutenant qu'un délai supérieur à trente jours aurait dû lui être accordé. La cour a confirmé qu'il n'y avait pas d'illégalité dans le délai de trente jours fixé par le préfet, indiquant que « il ne ressort pas du dossier, eu égard à ce qui vient d'être jugé, que le préfet aurait commis une illégalité en refusant de lui accorder un délai supérieur à trente jours. »
Interprétations et citations légales :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article stipule que les cours peuvent, par ordonnance, rejeter les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement. Dans cette affaire, la cour a exercé ce pouvoir en déclarant la requête de M. B... manifestement sans fondement, soulignant que les erreurs d'appréciation mentionnées ne justifiaient pas la contestation du jugement de première instance.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article encadre les conditions d'octroi des titres de séjour. La cour a analysé les moyens de M. B... en fonction de ces dispositions, affirmant que son argumentation ne fournissait pas d'éléments pouvant remettre en cause la décision contestée.
En conclusion, la demande d'annulation de M. B... a été jugée infondée tant sur le plan des motifs administratifs que judiciaires, ce qui a conduit à son rejet. La cour a confirmé l'absence d'illégalité dans la décision du préfet tout en suivant le cadre réglementaire établi.