Résumé de la décision :
La SCEA Vivarel et M. C..., par une requête enregistrée le 18 mai 2016, ont demandé à la Cour d'annuler un jugement du tribunal administratif de Toulon du 17 mars 2016, ainsi que des délibérations relatives à l'urbanisme de la commune de Brignoles. Après plusieurs échanges, les requérants ont exprimé leur souhait de se désister de leur requête le 16 avril 2018. La Cour a donné acte de ce désistement. De plus, elle a condamné la SCEA Vivarel et M. C... à verser une somme de 1 500 euros à la commune de Brignoles au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative pour les frais exposés par celle-ci.
Arguments pertinents :
1. Désistement Acte : La Cour a noté que le désistement de la SCEA Vivarel et de M. C... était « pur et simple », ce qui a conduit à la constatation que rien ne s'opposait à sa prise en compte.
2. Frais de Justice : Concernant les frais supportés par la commune, la Cour a décidé qu'il était approprié de mettre à la charge des requérants la somme de 1 500 euros, affirmant que cela était justifié dans les circonstances particulières de l'espèce.
Interprétations et citations légales :
- Désistement de la requête : Selon le principe de la liberté de désistement, les requérants ont le droit d'abandonner leur appel à tout moment. Ce principe est implicite dans le cadre du Code de justice administrative.
- Article appliqué : La décision de mettre à la charge de la SCEA Vivarel et de M. C... des frais d'avocat se fonde sur l'article L. 761-1 du Code de justice administrative, qui dispose que « dans les litiges concernant les collectivités publiques et leurs établissements, les frais exposés par eux, qui ne sont pas compris dans les dépens, peuvent être mis à la charge des parties qui perdent », consolidant l'idée que la commune doit être indemnisée pour les frais encourus dans le cadre du litige.
- Respect des procédures : En ce qui concerne les modifications substantielles opérées après l'enquête publique, les arguments des requérants relèvent de l'article L. 600-9 du Code de l'urbanisme, qui impose que des modifications substantielles doivent donner lieu à de nouvelles consultations publiques. Bien que ce point ne soit pas tranché à cause du désistement, il soulève une question essentielle sur la validité des procédures d'urbanisme et l'obligation d'information des élus, prévus par les articles L. 2121-12 et L. 2121-13 du Code général des collectivités territoriales.
En conclusion, la décision souligne l'importance de la procédure de désistement dans le cadre judiciaire ainsi que la responsabilité des parties en matière de frais de justice, tout en mettant en lumière les implications procédurales des modifications lors des enquêtes publiques.