Résumé de la décision
Mme C..., citoyenne marocaine, a déposé une requête auprès de la Cour le 29 juin 2020, visant à annuler un jugement du tribunal administratif de Montpellier relatif à un arrêté du préfet de l'Hérault. Cet arrêté refusait la délivrance d'un titre de séjour, imposait à Mme C... de quitter le territoire français dans un délai de 30 jours, et fixait son pays de destination. La Cour a examiné la requête et a rejeté l'appel, considérant que les moyens soulevés par la requérante étaient manifestement dépourvus de fondement.
Arguments pertinents
1. Refus de titre de séjour : La Cour a constaté que Mme C... n'a pas fourni de nouveaux éléments à l'appui de son appel. Elle a rappelé que les documents fournis (certificats médicaux, quittances de loyer) ne montrent pas une intégration particulière dans la société française et que Mme C... n'a pas prouvé son séjour en France depuis le 1er septembre 2009. Les arguments relatifs à la violation de l'article L. 313-11-7° du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et des stipulations de l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme n'ont pas été retenus :
> « les moyens tirés d'une méconnaissance du 7° de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile et de la violation des stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales doivent être écartés. »
2. Légalité externe des décisions : La Cour a jugé que les moyens de légalité externe, qui soutiennent l'absence de consultation de la commission du titre de séjour et le défaut de motivation, ne pouvaient être retenus, considérant que ces arguments avaient déjà été analysés par le tribunal administratif :
> « il y a lieu de les écarter par adoption des motifs retenus par le tribunal administratif. »
3. Conséquences des décisions : La Cour a établi que l'illégalité de la décision de refus de titre de séjour n'était pas avérée, ce qui a conduit au rejet de l'argument selon lequel cette illégalité devrait affecter la décision d'obligation de quitter le territoire :
> « Par suite, Mme C... n'est pas fondée à invoquer, par la voie de l'exception, l'illégalité de cette décision au soutien de ses conclusions dirigées contre la décision l'obligeant à quitter le territoire français. »
Interprétations et citations légales
La décision de la Cour fait référence à plusieurs textes législatifs et réglementaires, notamment :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 312-2 : Ce texte traite de la nécessité de la consultation de la commission du titre de séjour avant de prendre une décision sur le droit de séjour, une procédure que Mme C... soutenait être méconnue.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article énonce les conditions dans lesquelles un titre de séjour peut être accordé, notamment pour raisons de vie privée et familiale. Mme C... se prévalait de l'ancienneté de son séjour et de ses liens familiaux pour contester le refus.
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales - Article 8 : Cet article garantit le droit au respect de la vie familiale. La requérante a argué que la décision portait atteinte à ce droit, mais la Cour a jugé que les éléments fournis n'étaient pas suffisants pour établir une violation.
En somme, la Cour a appliqué une approche rigoureuse et a constaté que les éléments présentés par Mme C... n'étayaient pas ses demandes, en concluant que la requête était manifestement dépourvue de fondement, conformément aux dispositions de l'article R. 222-1 du Code de justice administrative.