Résumé de la décision
M. et Mme B... A... ont interjeté appel d'un jugement rendu par le tribunal administratif de Marseille, qui avait rejeté leur demande d'annulation d'une décision du maire de Peyruis ne s'opposant pas à une déclaration préalable de travaux de construction d'une piscine par M. C... Les requérants soutenaient que la construction ne respectait pas les dispositions du règlement du plan local d'urbanisme (PLU) relatives à l'implantation des constructions. La cour a confirmé le jugement initial, considérant que le projet était conforme aux règles d'urbanisme et a rejeté la demande d'appel.
Arguments pertinents
1. Conformité au PLU : La Cour a constaté que les dispositions de l'article UB 7 du règlement du PLU de la commune de Peyruis n'interdisaient pas l'implantation de la piscine contiguë au mur mitoyen de la propriété de M. et Mme B... A.... Elle a affirmé : « les dispositions précitées du règlement du plan local d’urbanisme ne font pas obstacle à ce que le projet soit contigu à ce mur ».
2. Absence d'erreur manifeste d'appréciation : La décision du maire n'était pas entachée d'une erreur manifeste d'appréciation, ce qui a conduit à rejeter l'argumentation des requérants.
3. Rejet des fins de non-recevoir : Le tribunal a précisé qu'il n'était pas nécessaire d'examiner les fins de non-recevoir présentées par la commune de Peyruis, car le fond de l'affaire n'était pas en faveur des requérants.
Interprétations et citations légales
1. Réglementation d'urbanisme : Selon le PLU, article UB 7, « Les constructions doivent s'implanter : / - soit sur les limites séparatives / - soit à une distance minimale de 3 m des limites séparatives ». Cette règle a été interprétée comme n'interdisant pas la construction d'une piscine sur un terrain mitoyen à condition qu'elle respecte la limite séparative.
2. Code de justice administrative : La décision a été prise en application de l'article R. 222-1 du code de justice administrative, qui stipule que la requête d'appel peut être rejetée si elle est manifestement dépourvue de fondement. Cela a été fondamental dans le rejet de l'appel de M. et Mme A..., confirmant ainsi la légitimité de la décision initiale.
3. Article R. 600-1 du Code de l'urbanisme : Les requérants font référence à cet article, qui stipule que les recours contre des autorisations d'urbanisme sont soumis à des règles de notification et d'affichage. Toutefois, la cour a jugé que ces dispositions n'étaient pas opposables en raison d'un affichage irrégulier, ce qui renforce l'idée que le recours ne pouvait être examiné pour des motifs formels.
En somme, cette décision illustre l'importance des règlements d'urbanisme dans l'évaluation de la légalité des constructions et des décisions des autorités municipales, tout en soulignant la rigueur des normes procédurales en matière de recours administratif.