Résumé de la décision :
Dans cette affaire, M. C... a contesté un jugement du tribunal administratif de Montpellier relatif à son refus de délivrance d'un titre de séjour et à son Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) notifiée par arrêté du 11 juillet 2014. La cour administrative d'appel a déclaré les conclusions de M. C... irrecevables en raison de la tardiveté du recours contre l'arrêté, qui était devenu définitif faute de contestation dans le délai imparti. En conséquence, la cour a rejeté la requête de M. C... et a décidé que l'État n'était pas tenu de rembourser les frais de justice demandés par l'avocat de M. C....
Arguments pertinents :
1. Tardiveté des conclusions : Il a été établi que le recours de M. C... contre l'arrêté du 11 juillet 2014, notifié au plus tard le 24 septembre 2014, n’a pas été effectué dans le délai de 30 jours requis par les dispositions légales. La cour a précisé que « les conclusions de M. C...tendant à l'annulation de cet acte, présentées par une demande enregistrée le 22 décembre 2014 au greffe du tribunal administratif de Montpellier, étaient tardives et donc irrecevables. »
2. Caractère définitif de l'arrêté contesté : La cour a souligné que, ne faisant pas l'objet d'un recours avant l'expiration du délai, l'arrêté du 11 juillet 2014 était devenu définitif. Par conséquent, la décision du 23 octobre 2014 qui confirmait cet arrêté était sans effet susceptible de recours.
Interprétations et citations légales :
1. Délai de recours : La cour s'appuie sur les articles du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, précisant que « le délai de recours contentieux pour contester une décision relative au séjour assortie d'une obligation de quitter le territoire français avec délai de départ volontaire est de trente jours » (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 512-1 et R. 512-2).
2. Absence de prorogation du délai : La cour rappelle que « ce délai n'est pas prorogé par l'exercice d'un recours administratif » (Code de justice administrative - Article R. 776-5), renforçant l’argument selon lequel le recours gracieux déposé ne suspendait pas le délai.
3. Insusceptibilité de recours après confirmation : En raison du caractère définitif de la première décision, la cour déclare que la décision du 23 octobre 2014 qui a rejeté le recours gracieux est « insusceptible de recours alors même qu'elle a été prise après un nouvel examen de la situation de l'intéressé. »
Conclusion
La cour a donc confirmé le rejet de la demande de M. C... en raison de la tardiveté de son recours, illustrant l'importance des délais de recours en droit administratif et la conséquence du défaut de contestation dans les temps impartis.