Résumé de la décision
La décision concerne un recours du préfet de la Haute-Corse contre un jugement du tribunal administratif de Nîmes, qui a annulé un arrêté du préfet daté du 24 janvier 2019. Cet arrêté portait sur la réadmission de M. B... vers l'Italie et sur une interdiction de circulation sur le territoire français pour trois ans. Le tribunal a statué que M. B... avait bien contesté la réadmission et que la première instance n'avait pas excédé les conclusions dont elle était saisie. La Cour administrative d'appel a rejeté le recours du préfet, affirmant la légalité du jugement du tribunal administratif.Arguments pertinents
1. Absence de moyen en appel :- Le préfet soutenait que le tribunal a jugé au-delà de ses compétences en annulant l'arrêté de réadmission puisque le moyen n'avait pas été soulevé. La Cour a rappelé que M. B... avait bien présenté des conclusions contre la décision de réadmission, et par conséquent, le tribunal n'avait pas agi de manière illégale en annulant l'arrêté.
2. Droit de recours :
- La Cour a souligné que, selon l'article R. 776-5 du Code de justice administrative, un requérant qui conteste une décision dans un délai de quarante-huit heures peut ensuite contester d'autres décisions notifiées simultanément avant la clôture de l'instruction.
Interprétations et citations légales
- Délai de contestation :- L'interprétation des délais de contestation des décisions administratives est cruciale. Selon l'article R. 776-5 du Code de justice administrative, "Le requérant qui, dans le délai de quarante-huit heures ou de quinze jours selon les cas, a demandé l'annulation de l'une des décisions qui lui ont été notifiées simultanément peut, jusqu'à la clôture de l'instruction, former des conclusions dirigées contre toute autre de ces décisions." Cela implique que le non-respect initial du délai ne rend pas irrecevable un recours ultérieur pour des décisions similaires.
- Validité de la décision de réadmission :
- En soulignant que M. B... avait effectivement contesté l'arrêté de réadmission lors de l’audience, la Cour a indiqué que "le premier juge n'a pas statué au-delà des conclusions dont il était saisi", établissant ainsi que la décision était fondée et légale.
En somme, la décision confirme le droit des étrangers à contester des décisions administratives notifiées simultanément, même si cela se fait au-delà de délais initiaux, tant que c'est avant la clôture de l'instruction.