Résumé de la décision
Dans le cadre d'un recours formé par M. E..., conseiller municipal de Châteaurenard, contre une délibération du conseil municipal du 21 septembre 2015 autorisant la résiliation d'un bail commercial, le tribunal administratif de Marseille a rejeté sa demande le 20 février 2018. En appel, M. E... conteste cette décision en plaidant une insuffisance de l'information fournie aux membres du conseil et une inexactitude des propos tenus par le premier adjoint. La cour a validé le jugement du tribunal administratif, estimant que la note explicative transmise aux membres du conseil était adéquate et que les informations fournies étaient correctes. M. E... a finalement été condamné à verser 2 000 euros à la commune au titre des frais de justice.
Arguments pertinents
1. Sur la note explicative : La cour a jugé que, conformément à l'article L. 2121-12 du code général des collectivités territoriales, la note explicative fournie était suffisante pour permettre aux membres du conseil municipal d'exercer leur mandat, même si elle ne mentionnait pas le prix d'acquisition du fonds de commerce. La cour a noté que "la note explicative de synthèse comportait en l'espèce une information suffisante pour permettre aux membres du conseil municipal d'exercer utilement leur mandat".
2. Sur l'exactitude de l'information : Concernant l'affirmation selon laquelle le premier adjoint aurait donné une information inexacte sur le prix d'acquisition, la cour a constaté que, d'après les documents présentés, le premier adjoint avait effectivement indiqué que le prix était de 35 000 euros, et non de 5 000 euros comme prétendu par M. E.... Cela a conduit la cour à conclure que "le moyen tiré de ce que l'information communiquée en séance aurait été inexacte manque en tout état de cause en fait".
Interprétations et citations légales
1. Article sur la note explicative :
- Code général des collectivités territoriales - Article L. 2121-12 : "Dans les communes de 3 500 habitants et plus, une note explicative de synthèse sur les affaires soumises à délibération doit être adressée avec la convocation aux membres du conseil municipal."
- L'interprétation de cet article dans le jugement s'est concentrée sur la suffisance de l'information pour permettre un exercice efficace du mandat des conseillers, même en l'absence de certaines informations jugées non essentielles à la prise de décision sur la résiliation du bail.
2. Sur les frais de justice :
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article stipule que "la partie qui perd doit, en principe, supporter les frais non compris dans les dépens". Cela a conduit à la décision de condamner M. E... à verser une somme à la commune, sur la base des frais exposés dans le cadre du litige.
Ces éléments soulignent que les obligations d'information des conseils municipaux peuvent être interprétées à la lumière de l'objectif d'efficacité des délibérations, plutôt que d'exigences de transparence absolue sur tous les détails financiers passés.