Résumé de la décision
M. B... a été condamné par un jugement du 17 mai 2018 à payer une amende de 3 000 euros pour contravention de grande voirie, en raison de l’occupation illégale du domaine public maritime sur la plage du Peru à Cargèse. Il a contesté cette décision devant la Cour, demandant son annulation, sa relaxe, et le remboursement de ses frais juridiques à la charge de l'État. La Cour a rejeté sa requête le 18 septembre 2020, confirmant que la matérialité de l'infraction était établie et qu'il n'avait pas démontré la remise des lieux à l'état initial avant la décision.
Arguments pertinents
1. Motivation du jugement : La Cour considère que le jugement attaqué est suffisamment motivé. Le jugement s'appuie sur le procès-verbal de contravention dressé le 16 octobre 2017, mentionnant les infractions précises. L’absence d’argumentation ou de présence de M. B... lors de l’audience de première instance a conduit la Cour à estimer que les faits n'avaient pas été contestés.
Citation pertinente : "En l'absence de contestation de ces faits devant ce tribunal […] le jugement doit être regardé comme étant suffisament motivé sur ce point."
2. Constitution de l'infraction : Le procès-verbal fournit des preuves que M. B... avait occupé illégalement le domaine public maritime. Les installations en question étaient localisées sur ce domaine et l'infraction est avérée, car M. B... n'a pas prouvé que la matérialité de l'infraction n'était pas établie.
Citation pertinente : "Le procès-verbal comportait ainsi les indications utiles pour caractériser l'infraction."
3. Remise en état des lieux : M. B... a affirmé avoir démonté les installations, mais n’a pas prouvé qu’il l’avait fait avant le jugement. Par conséquent, l’obligation de remise des lieux dans leur état naturel a été jugée justifiée.
Citation pertinente : "L'intéressé n'est pas fondé à soutenir que l'obligation de remise des lieux en leur état initial est injustifiée."
4. Frais liés au litige : La requête pour obtenir des frais juridiques à la charge de l'État a été rejetée, car l'État n'était pas la partie perdante dans cette instance.
Citation pertinente : "Les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce que soit mise à la charge de l'Etat, qui n'est pas, dans la présente instance, la partie perdante."
Interprétations et citations légales
1. Article L. 2122-1 du Code général de la propriété des personnes publiques : Cet article stipule qu'aucune personne ne peut occuper sans titre une dépendance du domaine public, établissant ainsi la base pour la contravention de M. B...
Interprétation : Cette disposition caractérise les infractions liées à l'occupation de l'espace public, soulignant que toute utilisation non autorisée est passible de sanctions.
Citation pertinente : "Nul ne peut, sans disposer d'un titre l'y habilitant, occuper une dépendance du domaine public."
2. Article L. 2132-3 du même code : Cet article réglemente les constructions sur le domaine public maritime, voire les amendes applicables en cas de violation.
Interprétation : La dureté des sanctions envers les occupations illégales vise à préserver l’intégrité du domaine public maritime, soulignant la nécessité d’un contrôle rigoureux.
Citation pertinente : "Nul ne peut bâtir sur le domaine public maritime ou y réaliser quelque aménagement ou quelque ouvrage que ce soit sous peine de leur démolition [...] et d'amende."
3. Article L. 761-1 du Code de justice administrative : Cet article concerne la responsabilité financière des parties dans le cadre des frais de justice.
Interprétation : La charge des frais n'incombe qu'à la partie perdante, ce qui, dans ce cas, exclut l'État de toute responsabilité financière.
Citation pertinente : "Dans toutes les instances, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante, à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine."
Ces analyses renforcent la décision de la Cour, montrant que M. B... n'a pas pu prouver ses assertions et que toutes les étapes procédurales respectaient les normes juridi