Résumé de la décision :
Mme A... épouse D... a saisi la Cour d'appel administrative pour obtenir l'exécution d'un jugement du tribunal administratif de Marseille du 11 janvier 2017, qui condamnait la commune de Fuveau à lui verser une réparation financière. Elle affirmait que ces sommes n'avaient pas été versées. La Cour a constaté que la commune n'avait pas prouvé l'exécution de sa décision et a décidé d'imposer une astreinte de 100 euros par jour si la commune ne justifie pas de l'exécution dans un délai d'un mois.
Arguments pertinents :
1. Inexécution d'un jugement : La requérante a fait valoir que la commune n'avait pas exécuté le jugement du tribunal administratif, ce qui a conduit la Cour à examiner la situation à la lumière de l'article L. 911-4 du code de justice administrative. Cet article stipule qu'une partie peut demander à la cour d'assurer l'exécution d'un jugement ou d'un arrêt en cas d'inexécution.
> "En cas d'inexécution d'un jugement ou d'un arrêt, la partie intéressée peut demander au tribunal administratif ou à la cour administrative d'appel qui a rendu la décision d'en assurer l'exécution."
2. Preuve de l'exécution : La Cour a noté qu'il était du ressort de la commune de prouver qu’elle avait exécuté le jugement. La simple production de mandats de paiement n'était pas suffisante pour prouver que les sommes avaient effectivement été versées à l’intéressée.
> "la commune de Fuveau n'établit pas avoir exécuté, en cette part, le jugement du tribunal administratif de Marseille".
Interprétations et citations légales :
1. Article L. 911-4 du code de justice administrative : Cet article offre une voie procédurale pour les parties intéressées en cas de non-exécution de décisions judiciaires. Il précise que la demande d'exécution doit être faite auprès de la juridiction d'appel lorsque le jugement est frappé d'appel.
2. Responsabilité de la commune : L'article implique également que l'absence de preuve d'exécution peut entraîner des conséquences pour l’entité condamnée, ici la commune de Fuveau. En l’absence de justification, la Cour a pris la décision de prononcer une astreinte.
> "Il y a lieu… de prononcer contre cette commune, à défaut pour elle de justifier de cette exécution… une astreinte de 100 euros par jour."
La décision de la Cour souligne l'importance de l'exécution des jugements administratifs et le devoir de preuve qui pèse sur l'entité condamnée pour éviter des astreintes.