Résumé de la décision :
Mme C..., ressortissante de Bosnie-Herzégovine, a contesté un arrêté du 17 octobre 2017 par lequel le préfet de l'Hérault lui a refusé un titre de séjour et lui a imposé une obligation de quitter le territoire français. Le tribunal administratif de Montpellier a rejeté sa demande d'annulation de cette mesure, décision qui a été contestée devant la cour administrative d'appel. Dans son arrêt du 3 avril 2019, la cour a indiqué que les moyens invoqués par Mme C... étaient infondés et a rejeté sa requête, confirmant ainsi le jugement du tribunal administratif et les conclusions liées à l'injonction, à l'astreinte et aux frais de justice.
Arguments pertinents :
1. Examen individuel de la situation : La cour a confirmé que le tribunal administratif avait révélé les éléments permettant à la requérante de comprendre les raisons pour lesquelles sa demande d'examen individuel avait été considérée comme satisfaite. Ainsi, "il ressortait des pièces du dossier que le préfet s'était livré à un examen individuel".
2. Absence de nouvelles circonstances : La cour a précisé que les moyens soulevés par Mme C... en appel étaient identiques à ceux présentés en première instance et qu'il n'y avait pas eu de nouvelles circonstances de droit ou de fait à cet égard. Par conséquent, "en l'absence de toute circonstance de droit ou de fait nouvelle, il y a lieu de les écarter".
3. Non-requête à la prise en compte de certains éléments : La cour a souligné que Mme C... ne pouvait pas reprocher à l'administration de ne pas avoir pris en compte des éléments qu'elle n'avait pas présentés.
Interprétations et citations légales :
1. Article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme : Cet article garantit le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a indiqué que la mesure d'éloignement, dans le contexte présenté, n'entravait pas indûment ce droit.
2. Article 3-1 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant : Cet article stipule que l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale dans toutes les décisions concernant les enfants. La décision du préfet et du tribunal a respecté cette stipulation en prenant en compte les circonstances personnelles de Mme C..., sans pour autant constituer un manquement.
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article prévoit que "la personne qui perd son procès peut être condamnée à payer à l'autre partie la somme qu'elle demande au titre des frais qu'elle a exposés". Dans ce cas, l'État n’a pas été considéré comme partie perdante, écartant ainsi la demande de Mme C... pour le remboursement des frais d'avocat.
En conclusion, les éléments examinés par la cour n'ont pas permis d'infirmer les décisions précédentes et ont conduit au rejet de toutes les demandes formulées par Mme C..., confirmant ainsi les mesures d'éloignement prises par le préfet.