Résumé de la décision :
Mme A..., ressortissante serbe, a demandé l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Toulon qui rejetait sa demande d’annulation d’un arrêté du préfet du Var, daté du 7 décembre 2017, refusant le renouvellement de sa carte de séjour temporaire en qualité d'étudiante. Le préfet avait aussi ordonné une obligation de quitter le territoire français. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, estimant que Mme A... ne justifiait pas de la réalité et du sérieux de ses études, en raison de ses absences répétées durant sa scolarité.
Arguments pertinents :
1. Sur la réalité et le sérieux des études : La Cour souligne que la légalité du refus de renouvellement de la carte de séjour étudiant repose sur l'obligation pour l'administration de vérifier le « sérieux » des études entreprises. Elle cite : « le renouvellement de la carte de séjour portant la mention " étudiant " est subordonné, notamment, à la justification par son titulaire de la réalité et du sérieux des études qu'il a déclaré accomplir » (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-7).
2. Sur l'impact des problèmes de santé : La Cour a pris notes de l’argument de Mme A... concernant ses problèmes de santé mais a constaté que ceux-ci n'ont pas empêché de poursuivre sa scolarité. Elle affirme que « ni la durée de son hospitalisation, ni le traitement dont elle a bénéficié ne peuvent être regardés comme des obstacles à la poursuite de ses études ».
3. Conclusion sur la décision du préfet : En conclusion, la cour a statué que le préfet n'a pas méconnu les dispositions légales en refusant le renouvellement de son titre de séjour, ce qui a mené au rejet de sa requête.
Interprétations et citations légales :
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-7 : Cet article stipule que la délivrance d’une carte de séjour étudiant est conditionnée par la présentation de justificatifs concernant le sérieux des études. La Cour s'est fondée sur ce texte pour confirmer que l’administration devait vérifier la réalité des études.
2. Sur la démonstration des problèmes de santé : La Cour a mis en évidence l'absence de preuves suffisantes pour démontrer que les problèmes de santé de Mme A... avaient un impact direct sur sa scolarité. Cela illustre une interprétation rigoureuse des exigences de preuve qui incombent à l’intéressée : « il n'est pas établi que ces soins [...] auraient été incompatibles avec la poursuite de sa scolarité ».
3. Impact des absences : La cour a également noté que les absences répétées aux examens (quasi-totalité des sessions) visaient à prouver l'absence de sérieux dans le parcours académique de Mme A..., confirmant ainsi que le non-renouvellement de son titre de séjour était justifié : « la réalité et le sérieux des études de l’intéressée ne sont pas démontrés ».
Ces éléments démontrent une application stricte des textes législatifs régissant les conditions de séjour des étudiants étrangers, renforçant ainsi l'importance du respect des exigences académiques pour conserver son statut.