Résumé de la décision
M. E..., conseiller municipal de Nesle-le-Repons, a contesté la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne qui avait rejeté sa demande d'annulation d'une délibération du Conseil municipal adoptée le 11 janvier 2018. M. E... soutenait que cette demande n'était pas tardive car il n'avait pas été informé correctement de la délibération contestée et que la procédure d'attribution de parcelles avait été mal menée. La Cour a rejeté sa requête, estimant qu'il avait eu connaissance de la délibération dès le 11 janvier 2018, et que sa demande, présentée le 30 avril 2018, était donc irrecevable. En outre, la Cour a décidé qu'il n'y avait pas lieu d'accorder des frais à M. E..., la commune n'étant pas considérée comme la partie perdante.
Arguments pertinents
1. Connaissance de la délibération : M. E... a été considéré comme ayant eu connaissance de la délibération du conseil municipal dès le 11 janvier 2018, date de son adoption, ce qui a fait courir le délai de recours. La décision mentionne que "M. E... doit être réputé avoir eu connaissance de la délibération litigieuse dès le 11 janvier 2018".
2. Irrecevabilité de la demande : Le tribunal a jugé que la demande d'annulation faite le 30 avril 2018 était tardive, car elle avait été introduite après l'expiration du délai de deux mois prévu par l'article R. 421-1 du code de justice administrative. Ceci a conduit à l'irrecevabilité de la requête de M. E..., confirmant que "la demande tendant à l'annulation de cette délibération [...] était tardive et en conséquence irrecevable".
3. Frais de justice : La Cour a également noté que la commune de Nesle-le-Repons, en tant que partie gagnante, ne devait pas être condamnée à payer les frais demandés par M. E..., conformément à l'article L. 761-1 du code de justice administrative, qui stipule que la partie perdante doit, en principe, supporter les frais non compris dans les dépens.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 421-1 du code de justice administrative : Cet article établit le délai de recours de deux mois pour contester les décisions administratives. La Cour a souligné que "le délai de recours contentieux de deux mois imparti à l'intéressé par l'article R. 421-1 du code de justice administrative a commencé à courir" dès la date de la délibération.
2. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article traite des frais de justice et stipule que "Dans toutes les instances, le juge condamne la partie tenue aux dépens, ou à défaut la partie perdante, à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine". La Cour a expliqué que les dispositions "font obstacle à ce qu'il soit mis à la charge de la commune de Nesle-le-Repons, qui n'est pas, dans la présente instance, la partie perdante".
Ces interprétations montrent que la décision de la Cour s'appuie fermement sur des principes d’équité procédurale et sur la nécessité de respecter les délais de recours en matière de contentieux administratif.