Résumé de la décision
Mme C... a saisi la Cour du rejet par le juge des référés du tribunal administratif de Nancy, d'une demande visant à obtenir une nouvelle expertise médicale suite à une mauvaise prise en charge après un traumatisme. Elle contestait le rapport d'expertise déjà établi, arguant de son imprécision et de ses contradictions. La Cour a confirmé la décision du juge des référés, considérant que la demande d'expertise n'était pas justifiée, d'autant plus que le rapport précédent, d'après l'expert, fournissait suffisamment d'éléments pour apprécier la situation. La requête de Mme C... a donc été rejetée.
Arguments pertinents
1. Utilité de la demande d'expertise : La Cour a souligné que la prescription d'une expertise par le juge des référés doit être subordonnée à son utilité, au regard des éléments déjà disponibles dans le dossier. Comme indiqué, "il appartient au juge des référés... d'apprécier son utilité au vu des pièces du dossier".
2. Réponse de l'expert : En ce qui concerne la contestation par Mme C... des conclusions de l'expert, la Cour a affirmé que l'expert avait examiné exhaustivement les pièces médicales et avait répondu à toutes les questions soulevées lors de sa mission d'expertise. La Cour a ainsi précisé que "si Mme C... entend contester les conclusions de l'expert, celles-ci pourront être discutées contradictoirement lors d'une instance au fond devant le tribunal administratif éventuellement saisi".
3. Denis de justice : Le rejet de la demande d'expertise préalable ne constitue pas un déni de justice, car la requérante bénéficie de la possibilité de solliciter une réparation devant le tribunal administratif, comme le rappelle la décision : "Mme C..., qui dispose de la faculté de présenter une demande indemnitaire devant le tribunal administratif, n'est pas fondée à soutenir que le rejet de sa demande d'expertise par le juge des référés constituerait un déni de justice".
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article R. 532-1 : Cet article stipule que "Le juge des référés peut, sur simple requête et même en l'absence de décision administrative préalable, prescrire toute mesure utile d'expertise ou d'instruction." La Cour a interprété que cette mesure d'expertise doit être jugée utile par rapport aux éléments déjà en possession du juge.
2. Analyse de l'expertise : La décision a mis en évidence le fait qu'une expertise antérieure était considérée comme suffisante car celle-ci contenait tous les éléments nécessaires à l'appréciation de la responsabilité hospitalière dans le cadre de la prise en charge de Mme C... En effet, le rapport d'expertise a été considéré comme exhaustif et crédible, opposant ainsi à la requérante la nécessité de fournir des éléments nouveaux pour justifier une nouvelle expertise.
En résumé, la Cour a confirmé que les éléments déjà présents dans le dossier étaient suffisants pour permettre une évaluation complète de la situation, soulignant que toute contestation des conclusions de l'expert serait mieux placée dans le cadre d'une instance au fond.