Résumé de la décision
Mme B..., ressortissante ukrainienne, a demandé l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Strasbourg et d'un arrêté du préfet de la Moselle qui lui imposait une obligation de quitter le territoire français et rejetait sa demande de titre de séjour pour raisons de santé. Après examen, la cour constate que la demande de Mme B... est devenue sans objet, car elle a reçu un titre de séjour temporaire le 16 juin 2020, abrogeant ainsi les décisions litigieuses. En conséquence, la cour décide qu'il n'y a pas lieu de statuer sur les conclusions de Mme B....
Arguments pertinents
1. Absence d'objet de la requête : La cour souligne que la décision du préfet de la Moselle du 11 mai 2020 d'accorder à Mme B... une carte de séjour a implicitement abrogé l'arrêté du 9 mai 2018. Cela signifie que les décisions faisant l'objet du recours ne sont plus applicables.
- "Cette dernière décision, devenue définitive, a nécessairement et implicitement abrogé l'arrêté du 9 mai 2018."
2. Conséquences juridiques : Étant donné que les décisions prises par le préfet concernant l'obligation de quitter le territoire et le refus de séjour sont désormais caduques, il n'y a plus de sujet à discuter sur ces points. Les conclusions de Mme B... deviennent donc sans objet :
- "Dans ces conditions, les conclusions de Mme B... tendant à l'annulation... sont devenues sans objet."
Interprétations et citations légales
Le raisonnement de la cour repose sur l'application des dispositions du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, spécifiquement l'article L. 313-11, qui régit les conditions d'octroi des titres de séjour.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article énumère les motifs pour lesquels un étranger peut obtenir un titre de séjour en France, notamment basés sur des liens familiaux et des raisons humanitaires. Dans le cas de Mme B..., son titre de séjour a été octroyé sur le fondement de sa vie privée et familiale, illustrant la prise en compte de sa situation personnelle et de ses besoins spécifiques de santé.
L'interprétation de la cour est d'estimer que la décision du 11 mai 2020 constitue une solution adéquate aux griefs soulevés par Mme B..., rendant ainsi le recours inutile. Ce traitement administratif illustre le principe de l’effectivité des droits des étrangers et la possibilité de régularisation même après des décisions initiales défavorables.
En conclusion, la décision de la cour démontre une application des normes de protection des droits des étrangers tout en soulignant l'importance de l'évolution des situations individuelles, comme dans le cas de Mme B....