Résumé de la décision
M. et Mme C... ont formulé une demande d'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Nantes qui les avait assujettis à des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu, suite à une vérification de comptabilité de la SARL Société Générale de Rénovation. Ils soutenaient que cette vérification avait été entachée d'irrégularités. La cour a rejeté leur requête, estimant que les irrégularités allégées n'avaient pas d'influence sur le bien-fondé de l'imposition et que les sommes en question devaient être considérées comme des revenus distribués, imposables en tant que tels.
Arguments pertinents
1. Irrégularités de la vérification : La cour a jugé que, bien que des irrégularités aient pu survenir lors de la vérification de la comptabilité, elles n'affectaient pas l'imposition des contribuables (considérant 2). Ce raisonnement est ancré dans la distinction entre la procédure de vérification et la substance de l'imposition.
2. Revenus distribués : Selon l'article 109 du code général des impôts, toutes les sommes mises à la disposition des associés et non prélevées sur les bénéfices doivent être considérées comme des revenus distribués. La cour a conclu que les sommes litigieuses, créditées sur le compte courant associé de M. C..., constituaient des revenus imposables, car ils n'avaient pas été contestés lors de la vérification (considérant 5).
3. Présomption d'imposition : En l'absence de preuve contraire, les sommes inscrites au crédit d’un compte courant d'associé sont présumées être imposables (considérant 3). Cette présomption est en faveur de l'administration fiscale, qui a établi son droit à rehausser les revenus.
Interprétations et citations légales
- Code général des impôts - Article 109 : Cet article stipule que les revenus distribués incluent toutes les sommes mises à disposition des associés. La cour s'appuie sur la phrase suivante : "Sont considérées comme revenus distribués : toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices". Cette disposition établit le fondement de l'imposition sur les sommes créditées aux comptes courants des associés.
- Code général des impôts - Article 111 : Cet article permet à l'administration de procéder à des impositions sur le fondement des distributions de revenus. La cour mentionne que l'administration a justifié les rehaussements en se basant sur les dispositions du a de l'article 111, puis a procédé à une substitution de base légale (considérant 4).
La cour a donc fait application directe de ces éléments législatifs afin de justifier le rejet de la requête, renforçant l'idée que, même si des erreurs peuvent exister dans la vérification, cela ne saurait contester le bien-fondé de l'imposition si les preuves concernant la distribution des revenus sont suffisantes.