Résumé de la décision
M. C..., un ressortissant algérien, a contesté un jugement du tribunal administratif de Nantes qui rejetait sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral portant obligation de quitter le territoire français. Cette décision était fondée sur le fait que M. C... s'était maintenu en France après l'expiration de son visa sans avoir demandé de titre de séjour. M. C... a également demandé l'annulation d'un arrêté d'assignation à résidence. Par un arrêt du 28 juin 2019, la cour administrative d'appel a rejeté la requête au motif que la décision était suffisamment motivée et que l'examen de sa situation personnelle avait été fait.
Arguments pertinents
1. Motivation de la décision : La cour a estimé que l’obligation de quitter le territoire était suffisamment motivée. Elle a noté que la décision mentionnait que M. C... s'était maintenu en France illégalement et tenait compte de sa situation personnelle, en indiquant qu'il était célibataire et sans enfant. « ... la décision contestée comporte l'énonciation des considérations de droit et de fait qui la fondent... ».
2. Examen de la situation personnelle : La cour a constaté que le préfet avait examiné la situation personnelle de M. C... avant de prendre sa décision. « ... il ressort des pièces du dossier et notamment de la motivation de la décision que le préfet du Nord a procédé à un examen de la situation personnelle du requérant ».
3. Respect de la vie privée et familiale : Concernant les considérations relatives à l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, la cour a jugé que la décision n'atteignait pas de manière disproportionnée le droit de M. C... au respect de sa vie privée et familiale, étant donné la brièveté de son séjour en France. « ... la décision n'a pas porté au droit de celui-ci au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée... ».
Interprétations et citations légales
1. Article L. 511-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article précise les conditions dans lesquelles un étranger peut être soumis à une obligation de quitter le territoire français. La cour a appliqué ces règles en affirmant que M. C... était en situation irrégulière puisqu'il avait prolongé indûment son séjour après l'expiration de son visa. « ... le requérant s'est maintenu en France après l'expiration de son visa... ».
2. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : La cour a argumenté que la décision ne méconnaissait pas cette disposition relative au respect de la vie privée et familiale, en tenant compte de la brièveté et des conditions de séjour de M. C.... La cour a considéré que la décision ne constituait pas une atteinte disproportionnée : « ... la décision n'a pas porté au droit de celui-ci au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée par rapport aux buts en vue desquels elle a été prise ».
Ainsi, la décision de la cour confirme la légalité et la motivation des décisions administratives prises par les préfets, tout en s'appuyant sur les exigences procédurales et substantielles des conventions internationales relatives aux droits de l'homme.