Résumé de la décision
Le 8 mars 2018, Mme B... a contesté un jugement du tribunal administratif de Nantes et une décision de refus de visa. Le 5 mars 2019, la cour administrative d'appel de Nantes a rejeté sa requête. Mme B... a ensuite demandé une rectification d'erreur matérielle, soutenant que la cour avait confondu des dates importantes concernant une attestaton de légalisation. La cour a statué que, même si une erreur avait été commise concernant la date, cela n'avait pas influencé le sens de la décision initiale, car le refus de visa reposait sur un motif différent qui suffisait à justifier la décision. Par conséquent, la demande de rectification a été rejetée.
Arguments pertinents
1. Erreur matérielle non influente : La cour reconnaît qu'elle a confondu la date de délivrance de la carte d'identité de la mère d'Aminata avec la date de légalisation de l'attestation, mais conclut que cette confusion n’a pas modifié le sens de sa décision. La cour souligne que "d'une part, cette attestation, ne permet pas à elle seule de s'assurer de l'accord des deux parents biologiques", et "d'autre part, le premier motif tenu à l'absence de lien de filiation justifiait, à lui seul, la décision contestée".
2. Fondements juridiques et absence de lien de filiation : La cour a précisé que le jugement d'adoption ne remplissait pas les conditions requises par le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, ce qui constitue un motif suffisant pour le refus du visa. La cour a appliqué un raisonnement strict concernant les exigences de preuve du lien familial.
Interprétations et citations légales
1. Interprétation des erreurs matérielles : Selon les dispositions de l'article R. 833-1 du code de justice administrative, un recours en rectification est recevable pour des erreurs matérielles ayant pu influencer la décision. La cour précise que les erreurs concernées doivent être de nature à "exercer une influence" sur le jugement, ce qui n'était pas le cas ici.
2. L'absence de lien de filiation et les conditions de visa : La cour s'est fondée sur l'article L. 411-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, qui stipule que le visa ne peut être délivré sans le respect des conditions relatives aux liens de filiation. La cour a distingué la condition de lien de filiation comme un élément fondamental qui justifie le refus de visa, concluant que le jugement d'adoption mentionné par Mme B... ne répondait pas à ces exigences.
En résumé, la cour administrative a rejeté la demande de rectification d'erreur matérielle en raison de l'absence d'influence sur le sens de sa décision, affirmant que les motifs de refus de visa étaient indépendants et suffisants.