Résumé de la décision
Dans cet arrêt, M. A... conteste le jugement du 29 juillet 2020 du tribunal administratif de Rennes, qui a rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté du préfet d'Ille-et-Vilaine du 23 juillet 2020 l'assignant à résidence. M. A... soutient que cet arrêté est insuffisamment motivé et a été pris en méconnaissance des dispositions du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. La cour, après examen des arguments, rejette la requête de M. A..., confirmant que la décision d'assignation à résidence est suffisamment motivée et que le préfet a bien examiné la situation de l'intéressé avant de prendre sa décision.
Arguments pertinents
1. Insuffisance de motivation : M. A... fait valoir que l'arrêté est insuffisamment motivé. La cour rétorque que l'arrêté mentionne les dispositions applicables et les circonstances entourant l'obligation de quitter le territoire, affirmant que « l'arrêté contesté vise les dispositions applicables du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile » et « fait notamment état de l'obligation de quitter le territoire français ». Par conséquent, la cour conclut que l'arrêté est suffisamment motivé.
2. Examen de la situation : M. A... argue que le préfet n'a pas examiné sa situation personnelle. La cour déclare qu'il ne ressort ni de l'arrêté ni du dossier qu'il n'y ait pas eu une prise en compte de sa situation particulière : « il ne ressort ni de la motivation de l'arrêté contesté ni des autres pièces du dossier que le préfet d'Ille-et-Vilaine n'aurait pas procédé à un examen particulier de la situation de M. A... ».
3. Cadre légal de l'assignation : M. A... a également contesté la légalité de l'assignation en invoquant qu'il présentait des garanties de représentation suffisantes. La cour rappelle que selon l'article L. 561-2 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, l'assignation à résidence est justifiée par l'existence d'une obligation de quitter le territoire, qui était applicable dans le cas de M. A...
Interprétations et citations légales
L'arrêt repose sur l'interprétation des dispositions suivantes :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 561-2 : Cet article permet à l'autorité administrative de prendre une décision d'assignation à résidence concernant un étranger qui ne peut quitter immédiatement le territoire français mais dont l'éloignement est raisonnablement envisageable. Il stipule que cette décision doit être motivée.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 561-1 : Cet article impose également une obligation de motivation pour les décisions d'assignation à résidence. La cour insiste sur le fait que la décision d'assignation à résidence doit « être motivée » pour respecter les droits de l'étranger.
La cour conclut que les moyens avancés par M. A... ne reposent pas sur des éléments de fait et de droit suffisamment solides pour justifier l'annulation de l'arrêté de préfet, et par conséquent, la demande de M. A... est rejetée. Le jugement du tribunal administratif et l'arrêté d'assignation à résidence ne sont pas entachés d'illégalité.