Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. et Mme B..., ressortissants russes, ont introduit un recours devant la cour administrative pour contester un jugement du tribunal administratif de Rennes qui avait rejeté leurs demandes d'annulation d'arrêtés du préfet du Finistère. Ces arrêtés refusaient la délivrance de titres de séjour, ordonnaient leur départ du territoire français dans un délai de trente jours et fixaient la Russie comme pays de destination. Les requérants ont demandé en plus leur admission provisoire à l'aide juridictionnelle. La cour a finalement rejeté leur requête, confirmant que les arrêtés en question étaient suffisamment motivés et conformes aux lois et conventions internationales invoquées.
Arguments pertinents
1. Motivation des jugements : La cour a constaté que le jugement du tribunal administratif était suffisamment motivé, ce qui a conduit à écarter l'argument des requérants concernant l'insuffisance de motivation.
- Citation : "Il y a lieu d'écarter ces moyens par adoption des motifs retenus par les premiers juges".
2. Examen de la situation des requérants : La cour a également souligné que les moyens soulevés par M. et Mme B... ne différaient pas substantiellement de ceux présentés en première instance, laissant entendre qu'il n'y avait pas d'éléments nouveaux à considérer.
- Citation : "M. et Mme B... se bornent à invoquer devant le juge d'appel, sans les assortir d'éléments nouveaux, les mêmes moyens que ceux développés en première instance".
3. Application de la loi : Les arguments selon lesquels les arrêtés auraient été pris en méconnaissance de diverses dispositions législatives et réglementaires, notamment du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et de la Convention européenne des droits de l'homme, ont été rejetés.
- Citation : "Les arrêtés contestés ne sont entachés ni d'une insuffisance de motivation ni d'un défaut d'examen de leur situation".
Interprétations et citations légales
Les dispositions législatives et conventionnelles appliquées dans cette décision incluent :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Le code précise les conditions dans lesquelles un ressortissant étranger peut obtenir un titre de séjour en France. Les arrêtés du préfet étaient jugés conformes à ces stipulations. La cour a statué qu'il n'y a pas eu méconnaissance de cette réglementation.
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme - Article 8 : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a confirmé que la prise des arrêtés n'était pas contraire à ces dispositions.
- Convention internationale relative aux droits de l'enfant - Article 3-1 : Cet article stipule que l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale. La cour a déclaré que les arguments fondés sur l'application de cette convention n'avaient pas été non plus pris en compte à tort.
En conclusion, la décision de la cour s'appuie sur une interprétation rigoureuse des normes juridiques en vigueur, affirmant la validité des décisions administratives prises par le préfet et confirmant le rejet des recours introduits par M. et Mme B.... Les conclusions des requérants n'ont pas été jugées fondées, et le tribunal a maintenu la légitimité des décisions prises en amont.