Résumé de la décision
Dans cette affaire, Me E... a formé un appel contre une ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nantes, datée du 16 octobre 2019, qui a rejeté sa demande de remboursement des frais d'instance, fondée sur les articles L. 761-1 du code de justice administrative et 37 de la loi du 10 juillet 1991. Le juge de la cour a conclu que l'ordonnance n'ayant été rendue qu'en dernier ressort par le juge des référés était uniquement susceptible de faire l'objet d'un pourvoi en cassation devant le Conseil d'État, et a alors décidé de transmettre la requête de Me E... au Conseil d'État, en application de l'article R. 351-2 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Incompétence de la cour d'appel : La cour a souligné que l'ordonnance du juge des référés avait été rendue en vertu de l'article L. 521-1 du code de justice administrative, ce qui implique qu'elle ne peut être contestée que par un pourvoi en cassation devant le Conseil d'État. En vertu de l'article L. 523-1 du code précité, les décisions rendues dans ce cadre sont considérées comme rendues en dernier ressort.
2. Transmission au Conseil d'État : La cour a statué qu'il était de sa responsabilité de transmettre la demande de Me E... au Conseil d'État conformément à l'article R. 351-2 du code de justice administrative, qui précise que lorsqu'une cour est saisie de conclusions relevant de la compétence du Conseil d'État, elle doit transmettre sans délai le dossier à cette juridiction.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-1 du code de justice administrative : Cet article définit les conditions dans lesquelles les juges des référés prennent des décisions, en soulignant que de telles décisions peuvent être exécutées immédiatement, à l'instar de l'ordonnance contestée par Me E...
2. Article L. 523-1 du code de justice administrative : Cet article affirme que les décisions prises en application des articles relatifs aux référés sont rendues en dernier ressort, ce qui limite les voies d'appel disponibles. Cette disposition a été cruciale dans le raisonnement de la cour pour établir que Me E... ne pouvait pas obtenir une révision devant elle.
3. Article R. 351-2 du code de justice administrative : Ce texte impose à la cour d'administrer la transmission au Conseil d'État une fois qu'elle identifie que la requête relève de la compétence exclusive de cette haute juridiction. Ainsi, il a été invoqué pour justifier la transmission de l'affaire, en s'assurant que le respect des procédures juridiques soit scrupuleusement respecté.
En résumé, la décision de la cour repose sur la reconnaissance des délais procéduraux établis par le code de justice administrative, et elle illustre l'importance des distinctions entre les différents niveaux de juridiction en matière administrative.