Résumé de la décision
M. G... B..., représenté par son avocat, a formé un appel contre l'ordonnance du président de la 9ème chambre du tribunal administratif de Nantes qui avait donné acte de son désistement d'office concernant une demande d'annulation d'une décision de refus de visa d'entrée en France pour son épouse et ses enfants. La cour a confirmé l'ordonnance du tribunal administratif, considérant que M. B... n'avait pas validé le maintien de sa requête dans le délai imparti après un rejet antérieur de sa demande de suspension. La cour a également rejeté les conclusions de M. B... tendant à obtenir des frais de justice à la charge de l'État.
Arguments pertinents
1. Désistement d'office et confirmation de la requête :
Le tribunal a statué que le président de la 9ème chambre avait légitimement donné acte du désistement de M. B..., car celui-ci n'avait pas confirmé le maintien de sa demande dans le délai d'un mois suivant le rejet de sa demande de suspension. En effet, le président a appliqué les dispositions de l'article R. 612-5-2 du code de justice administrative, qui prévoit que "à défaut de confirmation du maintien de sa requête dans le délai d'un mois, le requérant est réputé s'être désisté".
2. Absence de preuve de la confirmation de la requête :
M. B... a produit un courrier qu'il affirmait être une demande de maintien de sa requête, mais ce document n'était pas enregistré au greffe, ce qui a conduit la cour à conclure qu'il n'y avait aucune preuve validant la volonté de poursuivre l'affaire.
Interprétations et citations légales
1. Application de l'article R. 612-5-2 du code de justice administrative :
Cet article stipule clairement qu'après le rejet d'une demande de suspension pour absence de moyens sérieux, le requérant doit confirmer le maintien de sa requête dans un délai d'un mois ; sinon, il est réputé s’être désisté. La cour a interprété cette règle comme obligatoire pour protéger l'intégrité de la procédure administrative et éviter les abus.
Citation : "Dans le cas prévu au premier alinéa, la notification de l'ordonnance de rejet mentionne qu'à défaut de confirmation du maintien de sa requête dans le délai d'un mois, le requérant est réputé s'être désisté".
2. Conséquence du non-cours d'appel :
La cour a noté que M. B... n'avait pas interjeté appel contre la décision du juge des référés, ce qui aurait pu éventuellement ouvrir la voie à un maintien de sa demande. Cela souligne l'importance des délais et des procédures dans le système judiciaire français.
3. Frais de justice :
La demande d'indemnisation pour frais de justice a été rejetée car M. B... a été débouté de ses prétentions, ce qui est conforme aux règles selon lesquelles les frais de justice ne peuvent être remboursés que lorsque la partie a obtenu gain de cause.
Citation : "Par voie de conséquence, les conclusions qu'il présente tendant à l'application des articles L. 761-1 du code de justice administrative ne peuvent qu'être rejetées".
En conclusion, la décision de la cour a renforcé la stricte application des règles procédurales, affirmant que la clarté et le respect des délais sont essentiels à l'efficacité du système juridique administré.