Résumé de la décision
Par un jugement n° 1705104/4-3 du 31 mai 2018, le tribunal administratif de Paris a annulé la décision du 23 janvier 2017 du maire de Paris, qui avait permis à la société Free Mobile d'implanter une antenne relais. Suite à l'appel de Free Mobile contre cette annulation, la Cour a d'abord sursis à statuer afin de permettre une régularisation potentielle des vices identifiés dans la décision contestée. En l'absence de régularisation signalée dans le délai imparti, la Cour a confirmé l'annulation de la décision municipale et a condamné Free Mobile à verser 4 000 euros à M. E... et autres, au titre des frais de justice.
Arguments pertinents
1. Validité de l'annulation : La Cour a jugé que le maire de Paris avait émis une décision entachée de plusieurs vices, notamment une insuffisance du dossier de déclaration préalable, l'absence d'un accord de l'architecte des bâtiments de France et l'absence d'un avis de l'inspection générale des carrières. Ces vices justifiaient l'annulation de la décision.
_Citation pertinente :_ « [...] l'arrêté du maire de Paris en date du 23 janvier 2017 portant non-opposition à l'exécution des travaux déclarés par la société Free Mobile est entaché de vices tenant à l'insuffisance du dossier de déclaration préalable [...] ».
2. Non-regroupement de la mesure de régularisation : La Cour a statué que la société Free Mobile n'avait pas pris, dans les quatre mois suivant l'arrêt, les mesures nécessaires pour régulariser les vices identifiés. Cela a conduit à maintenir la décision d'annulation.
_Citation pertinente :_ « Par un courrier du 15 juillet 2021, la société Free Mobile a informé la Cour qu'aucune mesure de régularisation n'était intervenue. »
Interprétations et citations légales
1. Article L. 600-5-1 du code de l'urbanisme : Ce texte prévoit que le juge administratif, lorsqu'il constate des vices dans un permis de construire ou une décision de non-opposition, peut surseoir à statuer afin de permettre leur régularisation. C'est ce qui a été appliqué par la Cour lorsqu'elle a accordé un délai pour la régularisation.
_Citations légales :_
- _Code de l'urbanisme - Article L. 600-5-1 :_ « [...] le juge administratif qui, saisi de conclusions dirigées contre un permis de construire, de démolir ou d'aménager ou contre une décision de non-opposition [...] sursoit à statuer, après avoir invité les parties à présenter leurs observations [...] ».
2. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article pose le principe selon lequel toute partie qui succombe dans une instance peut être condamnée à verser une somme à l'autre partie pour couvrir les frais de justice.
_Citations légales :_
- _Code de justice administrative - Article L. 761-1 :_ « [...] la personne qui succombe dans ses conclusions peut être condamnée à verser à l'autre partie une somme au titre des frais de justice exposés. »
En résumé, la décision de la Cour a été guidée par une analyse rigoureuse des obligations légales des parties dans un contexte de droit de l'urbanisme, et souligne l'importance de respecter les exigences de régularité dans les décisions administratives.