Résumé de la décision :
La Cour administrative d'appel de Paris a traité la requête de M. C... A..., concernant une demande de remise gracieuse d'un trop-perçu d'allocation personnalisée à l'autonomie s'élevant à 4 043,45 euros, qui lui avait été réclamée en raison des allocations perçues indûment par ses parents. M. A... a informé la Cour, par un mémoire enregistré le 1er octobre 2020, qu'il ne se rendrait pas à l'audience puisque le département du Nord avait annulé sa dette. La Cour a considéré ce message comme un désistement pur et simple de sa demande et a donc décidé de donner acte de ce désistement.
Arguments pertinents :
1. Absence de contrainte légale pour l'octroi de remises de dettes :
Le département du Nord a soutenu que la législation ne lui impose pas d'accorder des remises de dette concernant l’aide personnalisée à l’autonomie, soulignant ainsi son pouvoir discrétionnaire dans ce domaine.
2. Manquement aux obligations :
La défense du département a également mis en avant le fait que le montant réclamé résultait de la responsabilité de Mme A..., qui n’avait pas apporté de justificatifs concernant ses dépenses.
3. Désistement de la demande par M. A... :
La décision de M. A... de ne pas se présenter à l’audience a été interprétée comme un désistement. La Cour a considéré ce désistement comme "pur et simple", permettant ainsi de clore l’affaire sans examiner le fond de la demande.
Interprétations et citations légales :
La décision repose sur plusieurs textes législatifs, notamment :
- Code de l'action sociale et des familles : Bien que la décision ne cite pas précisément un article, le cadre réglementaire relatif à l’aide sociale et ses conditions d’attribution / de contestation est central dans ce type de litige.
- Décret n° 2018-928 du 29 octobre 2018 : Ce décret précise les modalités de gestion de l’aide sociale, insistant sur le caractère d'individualisation des décisions prises par les autorités compétentes.
- Article 12 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 : Cet article permet des révisions de dossiers en matière d'aide sociale, pourtant il souligne aussi que des annexes ou des justifications adéquates sont nécessaires pour légitimer une demande, ce qui n'a pas été le cas ici.
Comme le précise la Cour :
> « Il doit ainsi être regardé comme ayant entendu se désister de sa demande. Ce désistement est pur et simple. »
Cette déclaration résume le principe selon lequel un désistement de la demande par un requérant, dû à l'annulation de la dette par le département, met fin à l'instance sans exploration des arguments liés au fond de la demande. Ainsi, la responsabilité d’avoir apporté les preuves de nécessité et d’effectivité des dépenses incombait à l’allocataire, ce qui a été mis en avant par le département dans ses arguments de défense.
En conclusion, la décision de la Cour souligne l’importance pour les demandeurs d'apporter tous les justificatifs nécessaires lorsqu'ils sollicitent des remises de dettes dans le cadre d'aides sociales.