Résumé de la décision
Mme B..., représentée par son avocat, a formé une requête pour contester une ordonnance de la Cour administrative d'appel de Paris qui avait rejeté son appel comme tardif. Elle soutenait que la notification du jugement du tribunal administratif avait eu lieu plus tard que ce qui était indiqué par la Cour. La Cour a alors constaté qu’il s’agissait bien d’une erreur matérielle : la notification avait été faite le 21 juin 2018 et non le 20 juin, rendant la requête d’appel de Mme B... recevable. Par conséquent, l’ordonnance de la Cour a été déclarée nulle et non avenue, et l'instruction de la requête au fond a été rouverte.
Arguments pertinents
1. Erreur matérielle : La Cour a reconnu qu'une erreur matérielle avait été commise lorsqu'elle a indiqué que le jugement attaqué avait été notifié le 20 juin 2018. Elle a retenu que Mme B... avait retiré la notification le 21 juin 2018, ce qui modifie le point de départ du délai d’appel :
- Citation pertinente : "C'est par suite d'une erreur matérielle qu'il a été jugé, par l'ordonnance du 9 octobre 2018, que la requête de Mme B... était tardive et donc manifestement irrecevable."
2. Recevabilité de la requête : Grâce à la rectification de la date, la Cour a conclu que la requête de Mme B... était en fait dans les délais, ce qui a conduit à l'annulation de la décision précédente :
- Citation pertinente : "Sa requête d'appel ayant été enregistrée le 22 août 2018, était donc recevable."
Interprétations et citations légales
L’article R. 833-1 du Code de justice administrative précise les conditions dans lesquelles un recours en rectification d’erreur matérielle peut être introduit. Il stipule que ce recours est ouvert pour corriger des "erreurs matérielles susceptibles d'avoir exercé une influence sur le jugement de l'affaire". Dans ce cas précis, l’erreur constatée a eu un impact direct sur la recevabilité de la requête d’appel :
- Code de justice administrative - Article R. 833-1 : "Lorsqu'une décision d'une cour administrative d'appel ou du Conseil d'Etat est entachée d'une erreur matérielle susceptible d'avoir exercé une influence sur le jugement de l'affaire, la partie intéressée peut introduire devant la juridiction qui a rendu la décision un recours en rectification."
Ainsi, la Cour a clairement appliqué ce texte en indiquant que l'erreur n'était pas imputable à la requérante et a influencé le cours de la procédure. Le constat que l’erreur était "non imputable aux parties" permet également de justifier l'admissibilité de la rectification dans ce contexte.
En conclusion, cette décision illustre l'importance de la précision dans les notifications en matière administrative et démontre que des erreurs d’interprétation des délais peuvent avoir des conséquences significatives sur l'accès à la justice.