Résumé de la décision
M. D... a contesté un jugement du Tribunal administratif de Paris qui avait rejeté sa demande de décharge d'une cotisation supplémentaire d'impôt sur le revenu pour l'année 2015. Cette cotisation avait été appliquée en raison de la majoration de 25 % sur ses bénéfices non commerciaux, car il n'était pas adhérent d'un centre de gestion agréé et n'avait pas fait appel à un expert-comptable disposant des autorisations requises. Le tribunal a confirmé la décision de l'administration fiscale, rejetant ainsi la requête de M. D....
Arguments pertinents
1. Absence d'adhésion à un centre de gestion : M. D... n'était pas adhérent d'un centre de gestion ou d'une association agréée, ce qui constitue un critère déterminant pour l'application de la majoration de 25 % sur ses bénéfices non commerciaux.
2. Expert-comptable non autorisé : Bien que M. D... ait affirmé avoir confié sa comptabilité à un expert-comptable, il a été établi que ce professionnel ne disposait pas de l'autorisation requise par l'article 1649 quater L du Code général des impôts. Le tribunal a souligné que "ce professionnel de l'expertise comptable ne disposait pas de l'autorisation prévue par les dispositions de l'article 1649 quater L".
3. Régularité des obligations fiscales : Le tribunal a également noté que M. D... ne pouvait pas se décharger de ses obligations fiscales en invoquant la responsabilité de son expert-comptable, affirmant que "l'absence de production d'une lettre de mission n'est pas déterminante".
Interprétations et citations légales
1. Application de la majoration : Selon le Code général des impôts - Article 158, la majoration de 25 % s'applique aux contribuables qui ne sont pas adhérents d'un centre de gestion ou qui ne font pas appel à un expert-comptable autorisé. Le tribunal a précisé que "le montant des revenus et charges énumérés ci-après, retenu pour le calcul de l'impôt selon les modalités prévues à l'article 197, est multiplié par 1,25".
2. Conditions d'autorisation des experts-comptables : L'article 1649 quater L du Code général des impôts stipule que les experts-comptables doivent disposer d'une autorisation délivrée par le commissaire du Gouvernement et conclure une convention avec l'administration fiscale. Le tribunal a constaté que "les professionnels de l'expertise comptable doivent disposer d'une autorisation [...] et conclure avec l'administration fiscale une convention portant sur une période de trois ans".
3. Responsabilité du contribuable : Le tribunal a affirmé que le contribuable ne peut se soustraire à ses obligations fiscales en invoquant la négligence d'un tiers, en indiquant que "M. D... n'est pas fondé à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le Tribunal administratif de Paris a rejeté sa demande".
Cette décision souligne l'importance pour les contribuables de s'assurer que leurs experts-comptables respectent les exigences légales pour éviter des pénalités fiscales.