Résumé de la décision :
La Fédération des sociétés coopératives et participatives du bâtiment, des travaux publics et des activités annexes a contesté l'arrêté du 21 décembre 2017, qui fixait la liste des organisations professionnelles représentatives dans le secteur des travaux publics. La requérante a soulevé plusieurs moyens, notamment l'incompétence du signataire de l'arrêté, l'absence d'évaluation des critères de représentativité, et le manquement à l'obligation de contrôle des adhésions des organisations candidates. Toutefois, au cours de la procédure, la Fédération a déclaré se désister de sa requête. La Cour a pris acte de ce désistement et a rejeté les conclusions de la Chambre nationale de l'artisanat des travaux publics concernant les frais de justice.
Arguments pertinents :
1. Incompétence du signataire : La requérante soutenait que l'arrêté était signé par une personne incompétente, ce qui soulève une question de légalité sur l'autorité qui a pris la décision. En effet, le respect des règles de compétence est fondamental pour la validité d'un acte administratif.
2. Non-respect des critères de représentativité : L'arrêté contesté se limitait à l'évaluation de l'audience des organisations, négligeant d'autres critères essentiels prévus par le Code du travail. Cela remet en question la légitimité de la décision, car la représentativité doit être établie suivant des normes claires et vérifiables.
3. Manquement à l’obligation de contrôle : La requérante a également avancé que l'administration n'avait pas prouvé la réalité des adhésions des candidats, ce qui est une exigence incontournable pour s'assurer de leur représentativité.
Citation pertinente : « L'autorité compétente n'a pas pleinement exercé ses pouvoirs. »
Interprétations et citations légales :
1. Compétence administrative : Selon l'article L. 2152-1 du Code du travail, l’autorité qui prend un arrêté doit agir en conformité avec les règles établies. Cette disposition implique que la compétence à signer un arrêté doit être clairement attribuée, afin d'éviter toute irrégularité.
2. Critères de représentativité : L'article L. 2151-1 et l'article L. 2152-1 du Code du travail établissent que la représentativité des organisations professionnelles doit se fonder sur plusieurs critères, dont l’audience. Les erreurs dans l'application de ces critères peuvent d’abord être des motifs de contestation d’un arrêté comme celui du 21 décembre 2017.
3. Obligation de contrôle : L'article R. 2152-7 du Code du travail impose à l'administration de vérifier les adhésions des organisations candidates, ce qui a été contesté par la requérante. Ne pas respecter cette obligation pourrait porter atteinte à la légitimité de la liste des organisations reconnues représentatives.
Citation légale : « L'administration n'établit pas la réalité des adhésions revendiquées par les organisations professionnelles d'employeurs candidates. »
En somme, la décision rappelle l'importance du respect des règles de compétence et des critères de représentativité dans la prise de décisions administratives, tout en montrant que le désistement de la requête peut conduire à la clôture du litige sans examen du fond.