Résumé de la décision
M. A... B..., ressortissant russe, a contesté un arrêté préfectoral qui ordonnait sa remise aux autorités allemandes pour l'examen de sa demande d'asile. Il a déposé une requête en annulant cet arrêté, mais celle-ci a été rejetée comme tardive par un magistrat du Tribunal administratif de Montreuil. Dans sa décision, la Cour a confirmé le rejet, en soulignant que l'arrêté avait été notifié correctement et dans les délais légaux, sans prorogation possible pour la demande d'aide juridictionnelle.
Arguments pertinents
1. Notification de l'arrêté : La Cour a constaté que l'arrêté attaqué avait été notifié le 11 janvier 2016, avec un interprète présent. M. B... avait été clairement informé que le délai pour contester cette décision était de quinze jours. Ce délai est applicable « conformément aux dispositions du I de l'article L. 742-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ».
2. Inapplicabilité de la prorogation : La Cour a rappelé que, selon l'article R. 777-3-2 du code de justice administrative, les délais de recours contentieux ne sont pas susceptibles d'aucune prorogation. M. B... a échoué à prouver que cette règle était injustifiée ou qu'elle s'appliquait différemment dans son cas.
3. Absence de fondement juridique pour la requête : La Cour conclut que les arguments de M. B... concernant l'absence d'information dans une langue compréhensible et l'illégalité des dérogations à la prorogation des délais de recours ne sont pas fondés et ne justifient pas l'annulation de l'ordonnance initiale.
Interprétations et citations légales
Les lois pertinentes examinées dans cette décision sont les suivantes :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 742-4 : Ce texte établit que « l'étranger qui a fait l'objet d'une décision de transfert [...] peut, dans le délai de quinze jours à compter de la notification de cette décision, en demander l'annulation au président du tribunal administratif ».
- Code de justice administrative - Article R. 777-3-1 et R. 777-3-2 : Ces articles stipulent que « la notification d'une décision de transfert fait courir un délai de quinze jours pour contester cette décision » et que « les délais de recours contentieux mentionnés à l'article R. 777-3-1 ne sont susceptibles d'aucune prorogation ».
La décision met l'accent sur l'importance des formalités de notification et du respect des délais légaux fixés, ainsi que sur la nécessité de justifier d'une manière précise les arguments avancés contre des règles établies par le droit. La Cour rappelle ainsi que les règles relatives aux délais de recours dans les affaires d'éloignement des étrangers sont strictes et ne souffrent pas de nombreuses exceptions.