Résumé de la décision
La décision concerne la requête de M. B..., un ressortissant tunisien, qui contestait un arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône lui imposant une obligation de quitter le territoire français sans délai, ainsi qu'une interdiction de retour de deux ans. M. B... a demandé au tribunal administratif de Marseille de suspendre cet arrêté et de lui restituer son passeport et sa carte de séjour italienne. Le juge des référés a rejeté sa demande, décision que M. B... a contestée en appel. La cour a confirmé le rejet de la requête, considérant que M. B... était en situation irrégulière et que les arguments présentés n'étaient pas fondés.
Arguments pertinents
1. Situation irrégulière : Le juge a constaté que M. B... se trouvait en situation irrégulière sur le territoire français, ce qui justifie l'arrêté du préfet. La cour a affirmé que "contrairement à ce qui est soutenu, le premier juge n'a pas entaché l'ordonnance attaquée d'erreur de droit en relevant que M. B... se trouvait en situation irrégulière sur le territoire français."
2. Rejet des autres moyens : La cour a également noté que M. B... n'a pas apporté d'arguments nouveaux dans son appel, se contentant de reprendre ceux qui avaient déjà été écartés par le juge des référés. Cela a conduit à la conclusion que "l'appel de M. B... ne peut être accueilli."
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-2 du code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés d'ordonner des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale lorsque celle-ci a été atteinte de manière grave et manifestement illégale. La cour a appliqué cet article pour évaluer la demande de M. B..., concluant que les conditions d'urgence et de gravité n'étaient pas remplies.
2. Article L. 522-3 du code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés de rejeter une requête sans instruction ni audience si la condition d'urgence n'est pas remplie ou si la demande est manifestement irrecevable ou mal fondée. La cour a utilisé cet article pour justifier le rejet de la requête de M. B..., affirmant qu'il était "manifeste, pour les motifs retenus par le juge des référés de première instance, que l'appel de M. B... ne peut être accueilli."
En somme, la décision s'appuie sur une interprétation stricte des conditions d'urgence et de légalité des mesures administratives, confirmant ainsi le rejet de la requête de M. B... en raison de sa situation irrégulière et de l'absence d'arguments nouveaux.