Résumé de la décision
M. D... A..., un ressortissant sénégalais, a été soumis à un arrêté préfectoral l'obligeant à quitter le territoire français. Après la naissance de son enfant en France, il a demandé au juge des référés du tribunal administratif de Paris de suspendre cet arrêté. Le juge a rejeté sa demande, considérant que l'arrêté ne portait pas atteinte grave et manifestement illégale à son droit au respect de sa vie privée et familiale. M. A... a fait appel de cette décision, mais le juge d'appel a confirmé le rejet de sa requête.
Arguments pertinents
1. Situation familiale et vie en France : Le juge des référés a pris en compte la situation familiale de M. A..., notamment sa relation avec une ressortissante française et la naissance de leur enfant. Cependant, il a également noté que M. A... s'était maintenu en France de manière irrégulière depuis 2014 et qu'il n'avait pas de profession.
2. Absence d'atteinte grave : Le juge a conclu que le préfet de police n'avait pas porté une atteinte grave et manifestement illégale aux droits de M. A..., en particulier en ce qui concerne le respect de sa vie privée et familiale. Il a souligné que M. A... pouvait poursuivre sa vie familiale au Sénégal, où il avait déjà des enfants.
3. Manque d'éléments nouveaux : En appel, M. A... n'a pas présenté d'éléments nouveaux susceptibles de remettre en question la décision du juge des référés. Il a simplement réitéré ses intentions de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-2 du Code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés d'ordonner des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale en cas d'urgence. Le juge a appliqué cet article en examinant si l'arrêté préfectoral portait atteinte à une liberté fondamentale. Il a conclu que ce n'était pas le cas, en se basant sur le fait que M. A... avait vécu en France de manière irrégulière.
2. Article L. 522-3 du Code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés de rejeter une requête sans instruction ni audience si l'urgence n'est pas remplie ou si la demande est manifestement irrecevable ou mal fondée. Le juge a utilisé cet article pour justifier le rejet de la requête de M. A..., affirmant qu'il n'y avait pas d'éléments nouveaux pour infirmer la décision initiale.
3. Considérations sur l'intérêt supérieur de l'enfant : Bien que le juge ait reconnu l'importance de l'intérêt supérieur de l'enfant, il a estimé que cela ne suffisait pas à justifier l'annulation de l'arrêté préfectoral, surtout compte tenu de la situation irrégulière de M. A... en France.
En conclusion, la décision du juge des référés a été fondée sur une évaluation équilibrée des droits de M. A... et des circonstances entourant son séjour en France, tout en respectant les dispositions légales en vigueur.