Résumé de la décision
La décision concerne un pourvoi en cassation introduit par l'association Rey-Serruriers et d'autres requérants contre un arrêt de la cour administrative d'appel de Marseille. M. et Mme A... se sont désistés de leur pourvoi, ce qui a été officiellement enregistré. Les autres requérants ont maintenu leur demande, contestant la décision de la cour d'appel sur plusieurs points, notamment l'irrégularité, le manque de motivation ainsi que des erreurs de droit liées à des dispositions du code de l'urbanisme. Le Conseil d'État a décidé de ne pas admettre le pourvoi en raison de l'absence de moyens sérieux.
Arguments pertinents
Dans sa décision, le Conseil d'État a notamment évoqué que les arguments soulevés par l'association Rey-Serruriers, qui incluent des reproches d'irrégularité de l'arrêt et des critiques sur la motivation insuffisante, ne sont pas de nature à permettre l'admission du pourvoi. Il a été précisé que :
- La cour n'avait pas manqué à ses obligations en ce qui concerne l'examen des mémoires présentés, car les moyens avancés par les requérants ne démontrent pas de fondement suffisant pour mettre en cause la décision de la cour.
- L'argument concernant le risque sismique et son évaluation a été considéré comme non fondé. L'erreur de droit alléguée sur l'évaluation insuffisante du risque sismique par le maire de Nice n'a pas été retenue.
Le Conseil d'État a appliqué l'article L. 822-1 du code de justice administrative, en lien avec la procédure d'admission des pourvois en cassation, soulignant que "l'admission est refusée par décision juridictionnelle si le pourvoi est irrecevable ou n'est fondé sur aucun moyen sérieux".
Interprétations et citations légales
Le Conseil d'État a fait référence à des articles spécifiques du code de l'urbanisme et à des principes de motivation des décisions administratives :
1. Code de justice administrative - Article L. 822-1 : Cet article pose les bases de la procédure d'admission en cassation. Il stipule que le pourvoi sera irrecevable si il ne repose pas sur des moyens sérieux. La décision s'appuie sur ce principe pour justifier le rejet du pourvoi en affirmant que "aucun de ces moyens n'est de nature à permettre l'admission du pourvoi".
2. Code de l'urbanisme - Articles R. 151-27 et R. 151-28 : Les requérants contestaient que le projet litigieux ne respectait pas ces articles, en lien avec un cadre urbanistique déontologique. Le Conseil d'État a considéré que leur entendement sur ces articles ne fournissait pas de base suffisante pour annuler l'arrêt.
3. Plan de sauvegarde et de mise en valeur du vieux Nice - Article US 1 : Bien que les requérants aient soutenu une méconnaissance de cet article relatif aux conditions architecturales, le Conseil a décidé qu'il n’y avait pas eu de dénaturation des éléments du dossier, ce qui démontre une interprétation stricte des textes concernés.
Ainsi, le Conseil d'État a statué sur la question en se fondant sur une analyse rigoureuse des textes législatifs et des arguments présentés, concluant sur l'irrecevabilité du pourvoi pour défaut de sérieux.