Résumé de la décision
Dans cette décision, le juge des référés du Conseil d'État a rejeté la requête de M. B... qui demandait le dépaysement d'un recours enregistré devant le tribunal administratif de Nice. La requête a été jugée manifestement non recevable car elle ne relevait pas de la compétence du Conseil d'État en premier et dernier ressort. Le rejet a été motivé par le fait que la demande n'entre pas dans le cadre des procédures qui sont de la compétence directe du Conseil d'État.
Arguments pertinents
1. Incompétence du Conseil d'État : Le juge a affirmé que la demande de dépaysement ne relève pas des compétences du Conseil d'État en premier et dernier ressort, s'appuyant sur l'article R. 311-1 du code de justice administrative. Selon le juge, le litige principal, malgré sa nature d'urgence, ne peut être examiné par le Conseil d'État.
2. Procédure rapide : La décision a précisé que le juge des référés a la capacité de rejeter une requête sans instruction ni audience, comme indiqué à l'article L. 522-3 du code de justice administrative, lorsqu'il apparaît manifeste que la requête ne peut être examinée par cette juridiction.
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs articles du code de justice administrative ont été interprétés :
- Article L. 521-2 : Cet article permet au juge des référés d'ordonner des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale en cas d'atteinte grave et manifestement illégale. Cependant, la demande de M. B... ne concernait pas la sauvegarde d'une liberté fondamentale mais un dépaysement, ce qui ne rentre pas dans le cadre d'application directe de cet article.
- Article R. 311-1 : Cet article précise que le Conseil d'État ne peut être saisi que dans des cas spécifiques. La décision souligne que le litige principal ne faisant pas partie des compétences directes du Conseil d'État entraîne une impossibilité à traiter la requête de dépaysement en son sein.
- Article L. 522-3 : Cet article stipule que le juge peut rejeter une demande sans audience ni instruction si les conditions de compétence ne sont pas remplies. Le juge des référés a appliqué cette disposition pour conclure à l'irrecevabilité manifeste de la requête de M. B..., entraînant son rejet.
En résumé, les arguments juridiques utilisés dans la décision mettent en lumière l'importance des compétences juridictionnelles et des procédures appropriées, confirmant que le Conseil d'État n'est pas en mesure de traiter les demandes qui ne relèvent pas de son ressort selon les dispositions en vigueur.