Résumé de la décision
La commune de Cognac a formé un pourvoi en cassation contre un arrêt de la cour administrative d'appel de Bordeaux du 21 mars 2019, qui avait annulé une décision de sanction d'exclusion temporaire de fonctions à l'encontre de Mme B.... La commune a également demandé un sursis à l'exécution des articles 2 et 3 de cet arrêt. Le Conseil d'État a jugé que le pourvoi n'était pas fondé sur des moyens sérieux et a donc refusé son admission. Par conséquent, les conclusions de la commune concernant le sursis à exécution sont devenues sans objet.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité du pourvoi : Le Conseil d'État a constaté que les moyens avancés par la commune de Cognac ne justifiaient pas l'admission du pourvoi. En effet, il a été souligné que la cour administrative d'appel n'avait pas commis d'irrégularité en omettant de préciser les articles du code des relations entre le public et l'administration, et que les erreurs de droit alléguées n'étaient pas suffisantes pour remettre en cause la décision.
2. Absence de vice de procédure influent : Le Conseil d'État a également noté que même si un vice de procédure était établi, il n'avait pas été démontré qu'il avait eu une influence sur le sens de la décision ou qu'il avait privé Mme B... d'une garantie. Cela renforce l'idée que les vices de procédure doivent avoir un impact significatif sur le résultat pour justifier une annulation.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article L. 822-1 : Cet article stipule que "le pourvoi en cassation devant le Conseil d'État fait l'objet d'une procédure préalable d'admission". Le Conseil d'État a appliqué cette disposition pour évaluer la recevabilité du pourvoi, en précisant que l'admission peut être refusée si le pourvoi est irrecevable ou non fondé sur des moyens sérieux.
2. Décret n° 89-677 du 18 septembre 1989 - Article 6 : La commune a soutenu que la cour avait commis une erreur en retenant que Mme B... n'avait pas disposé du délai minimum de 15 jours. Cependant, le Conseil d'État a jugé que cette question ne suffisait pas à justifier l'admission du pourvoi, soulignant l'importance de démontrer l'impact d'un éventuel vice de procédure sur la décision finale.
3. Principes de droit administratif : La décision rappelle que les vices de procédure doivent être substantiels pour entraîner l'annulation d'une décision administrative. Cela s'inscrit dans une logique de protection des droits des administrés tout en préservant la sécurité juridique des décisions administratives.
En conclusion, le Conseil d'État a rejeté le pourvoi de la commune de Cognac, soulignant l'absence de moyens sérieux et l'inefficacité des arguments avancés concernant les vices de procédure.