Résumé de la décision
Dans le cadre de deux requêtes enregistrées au Conseil d'État le 30 mars 2015, M. C...B... et Mme D...A... demandaient l'annulation d'arrêts du ministre du travail relatifs à l'organisation d'un examen professionnel pour les agents du corps des contrôleurs du travail. Le Conseil d'État a décidé de les rejeter, considérant que l'arrêté attaqué était valable en vertu de la loi n° 2013-185 du 1er mars 2013 qui a instauré le contrat de génération et que les arguments des requérants ne justifiaient pas cette annulation.
Arguments pertinents
1. Fondement juridique des arrêtés :
Le Conseil d'État a affirmé que l'arrêté du 20 février 2015 qui organise l'examen professionnel a été pris sur le fondement de l'article 6 de la loi du 1er mars 2013 et du décret correspondant. Ce fondement législatif exclut la contestation tirée de l'article 19 de la loi du 11 janvier 1984, qui concerne d'autres modalités d'organisation d'examens.
Citation pertinente : "l'arrêté attaqué du 20 février 2015 [...] a été pris sur le seul fondement de ces dispositions".
2. Illégalité indirecte :
Les requérants n'ont pas été fondés à soutenir que l'arrêté du 3 mars 2015 est illégal simplement en raison d'une prétendue illégalité de l'arrêté du 20 février 2015, car celui-ci a été jugé valide.
Citation pertinente : "[...] ne sont pas davantage fondés à demander l'annulation de ce second arrêté".
Interprétations et citations légales
Interprétations des textes de loi appliqués
1. Loi n° 2013-185 du 1er mars 2013 :
Cette loi ouvre une voie spéciale d'accès à certaines catégories d'agents publics, en permettant un examen professionnel réservé, qui a été le fondement des arrêtés en question. Il convient de noter qu'elle précise les modalités exceptionnelles de recrutement, limitant ainsi le champ de la contestation sur les bases de procédures standard.
Citation directe : "en vertu des dispositions de l'article 6 de la loi du 1er mars 2013 portant création du contrat de génération, une voie spéciale d'accès [...] est, pendant trois ans, ouverte par examen professionnel réservé".
2. Loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 :
Les dispositions de cette loi concernant les examens professionnels ont été jugées inopérantes dans ce contexte spécifique, car elles se réfèrent à des modalités générales, alors que la loi relative au contrat de génération établit un cadre législatif particulier et temporaire.
Citation directe : "le moyen tiré de ce que cet arrêté méconnaît les dispositions de l'article 19 de la loi du 11 janvier 1984 [...] est inopérant".
En conclusion, le Conseil d'État a interprété les textes de manière contraignante, soulignant la spécificité des dispositions applicables dans ce cas et rejetant les arguments des requérants pour un manque de fondement légal.