Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. A... a contesté un arrêté du maire de Blauvac qui lui enjoignait, ainsi qu'à d'autres propriétaires, de démolir et reconstruire une partie du mur de soutènement à proximité d'une voie publique, en raison d'un péril. Le tribunal administratif a sursis à statuer, estimant que la détermination de la propriété du mur nécessitait l'intervention de l'autorité judiciaire. M. A... a demandé l'annulation de ce jugement. En dernière instance, il a été décidé que le mur, ayant pour fonction de maintenir les terres en surplomb de la voie publique, était un accessoire de celle-ci et que la question de propriété ne justifiait pas le sursis à statuer. Ainsi, le jugement a été annulé et la commune de Blauvac a été condamnée à verser 3 500 euros à M. A... en vertu de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Propriété du mur : Le jugement a constaté qu'aucun titre n'attribuait la propriété du mur à M. A... ou à un tiers, ce qui le qualifie comme un accessoire de la voie publique. Il est affirmé : "un mur situé à l'aplomb d'une voie publique [...] doit être regardé comme un accessoire de la voie publique".
2. Erreur de droit : Le tribunal administratif a été jugé avoir commis une erreur de droit en sursis à statuer sur une question qui, selon la décision, ne présentait pas de difficulté sérieuse, justifiant ainsi l'annulation de son jugement.
3. Indemnité : La commune a été condamnée à verser une indemnité à M. A... et non l'inverse, car ce dernier n'était pas la partie perdante dans cette instance. Selon la décision : "ces dispositions font obstacle à ce que la somme demandée par la commune soit mise à la charge de M. A...".
Interprétations et citations légales
- Sur la propriété des murs de soutènement : Le jugement s'appuie sur les articles L. 511-1 et suivants du code de la construction et de l'habitation, qui permettent au maire de prescrire des mesures pour faire cesser le péril. La décision interprète ces articles en affirmant que, en l'absence de titre définissant la propriété du mur, celui-ci doit être considéré comme un accessoire de la voie publique. Cela signifie que les propriétaires riverains ne peuvent pas revendiquer la propriété sans preuve suffisante.
- Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que la partie perdante doit payer les frais exposés. Ici, il a été utilisé pour justifier le versement par la commune à M. A..., puisque ce dernier a gagné l'affaire : "la commune de Blauvac versera la somme de 3 500 euros à M. A... au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative".
Cette décision présente donc une clarification importante sur la propriété des constructions situées à proximité des voies publiques ainsi que sur les responsabilités financières en cas de litige administratif.