Résumé de la décision :
Cette décision concerne un pourvoi introduit par la ministre du logement et de l'habitat durable contre un arrêt de la cour administrative d'appel de Nantes. Ce dernier avait validé un certificat d'urbanisme positif délivré par le maire de Locquirec pour un projet de construction sur la parcelle cadastrée C n° 1152. La cour a jugé que cette parcelle était en continuité avec des zones déjà urbanisées, permettant ainsi l'autorisation de la construction. Le pourvoi de la ministre a été rejeté, confirmant la légalité de la décision du maire.
Arguments pertinents :
1. Continuity with Urban Areas : La cour a estimé que la parcelle en question était bien en continuité avec des zones urbanisées, notant que les secteurs voisins comportaient "de nombreuses constructions". Cette appréciation constitue un fondement légal suffisant pour la délivrance du certificat d'urbanisme.
- Citation pertinente : “L'extension de l'urbanisation doit se réaliser soit en continuité avec les agglomérations et villages existants”.
2. Appréciation Souveraine : La cour administrative a exercé une appréciation souveraine sur les faits établis dans le dossier, ce qui est un principe fondamental en matière de contrôle de la légalité des actes administratifs. Ainsi, la cour a justifié son analyse de manière suffisamment motivée.
- Citation pertinente : "Elle a porté une appréciation souveraine, suffisamment motivée et exempte de dénaturation et de contradiction".
3. Absence d'erreur de droit : Par sa décision, la cour a conclu que le maire n’avait pas commis d’erreur dans la délivrance du certificat d'urbanisme. En conséquence, la décision contestée ne contrevenait pas aux dispositions légales applicables.
- Citation pertinente : “En déduisant que le maire (...) avait légalement délivré un certificat d'urbanisme positif (...) la cour n'a pas entaché son arrêt d'erreur de droit”.
Interprétations et citations légales :
1. Code de l'urbanisme - Article L. 146-4 : Cet article établit les conditions sous lesquelles l'extension de l'urbanisation est autorisée, spécifiant que les constructions peuvent être permises seulement en continuité avec les zones déjà urbanisées. Ici, l’interprétation de “continuity” est cruciale, car elle permet d'évaluer si la parcelle peut être intégrée dans un contexte urbanisé.
- Citation : “L'extension de l'urbanisation doit se réaliser soit en continuité avec les agglomérations et villages existants...”.
2. Code de justice administrative - Article R. 741-1 et suivants : Il règle la procédure des recours en matière administrative. Ici, il est significatif de noter que le principe de l'appréciation souveraine se doit d'être respecté par les juridictions compétentes, ce qui est confirmé par la cour lorsqu'elle appuie sur la légitimité de son évaluation.
- Citation : "La cour a porté une appréciation souveraine sur les faits qui lui étaient soumis".
En synthèse, la décision repose sur une analyse rigoureuse de la législation d'urbanisme et une appréciation assez vaste par les juges de première instance, validant ainsi la légalité du certificat d'urbanisme délivré, tout en respectant les principes de droit administratif.