1. Résumé de la décision
M. A... conteste un jugement du tribunal administratif de Lille du 18 juin 2020, qui a validé l'élection de Mme C... comme conseillère municipale de Tilloy-lez-Cambrai lors des élections municipales du 15 mars 2020. La requête de M. A... est rejetée car il n'a pas démontré d'irrégularités constituant un motif d'annulation de l'élection. Le Conseil d'État confirme le jugement, en affirmant que Mme C... a obtenu le nombre de voix requis pour être élue.2. Arguments pertinents
Le Conseil d'État examine plusieurs aspects juridiques dans cette affaire :1. Absence d'irrégularité de procédure : M. A... n'avait pas droit à être informé de la date d'audience ni à être entendu, car aucune disposition législative ou réglementaire ne l'y obligait. Ainsi, « le moyen tiré de l'irrégularité du jugement ne peut qu'être écarté ».
2. Election conforme aux règles électorales : Selon l'article L. 252 du code électoral, les membres des conseils municipaux de communes de moins de 1000 habitants sont élus au scrutin majoritaire. Le même code stipule également qu’« nul n'est élu au premier tour de scrutin s'il n'a réuni... la majorité absolue des suffrages exprimés » (article L. 253). Le Conseil d'État a constaté que Mme C... avait obtenu 191 voix, correspondant à la majorité absolue des suffrages exprimés, et que le grief soulevé par M. A... à ce sujet était infondé.
3. Irrecevabilité des conclusions de M. A... : Les protestations de M. A... concernant l’élection ont été déjà examinées et rejetées par un jugement antérieur, devenu définitif. Par conséquent, ses conclusions relatives à l'élection des conseillers municipaux étaient irrecevables.
3. Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs articles du code électoral sont appliqués, offrant une base solide pour les arguments du Conseil d'État :- Code électoral - Article L. 252 : "Les membres des conseils municipaux des communes de moins de 1000 habitants sont élus au scrutin majoritaire." Cette disposition institue clairement le mode de scrutin applicable dans la commune concernée.
- Code électoral - Article L. 253 : "Nul n'est élu au premier tour de scrutin s'il n'a réuni : / 1° La majorité absolue des suffrages exprimés ; / 2° Un nombre de suffrages égal au quart de celui des électeurs inscrits." Ici, l'importance de la majorité absolue est mise en avant, et le Conseil d'État a clairement établi que Mme C... avait satisfait à cette exigence.
L'interprétation des conditions d'éligibilité a aussi joué un rôle central. Le Conseil d'État a scrupuleusement examiné les résultats du scrutin et a confirmé que le processus électoral a respecté les exigences légales, ce qui justifie le rejet de la requête de M. A....
En somme, cette décision illustre la rigueur de l'application des règles du code électoral et réaffirme l'importance de la régularité des procédures électorales pour protéger l'intégrité des élections municipales.